Au quatrième jour après l'élection, il convient de dire un mot de celui qui est arrivé au même rang au soir des résultats. Le Pen a fait 3,8 millions de voix. C'est conséquent (c'est la première fois qu'un candidat parvient à se placer pile au milieu du
ventre mou des résultats). Mais c'est bien peu si l'on compare avec les 4 millions et demi auxquels il se tenait d'habitude. Ça n'est certes pas rien, mais c'est beaucoup moins que par le passé, et la participation exceptionnelle vient de surcroît saper le score de Le Pen.
Le Pen est donc planté, au milieu, ce qui est rare, et l'UDF a franchement pris sa place en troisième force du pays (ce dont on pouvait douter au moment de l'article mis en lien). Pourquoi ?
- 1 : Sarkozy n'a cessé de dire qu'il voulait parler aux électeurs déçus, partis vers d'autres horizons... On peut dire qu'il les a séduit.
- 2 : le vote protestaire a connu son acmé le 21 avril 2002. Par effet de balancier, ses électeurs ayant en plus constaté que sa candidature ne produisait rien, ils ont rejoint des étiquettes modérées.
- 3 : le taux de participation l'a achevé. Dans les conditions de 2002, il réalisait au moins 3 points de plus.
- 4 : le déclin appelle le déclin. Qui croit qu'il sera là en 2012 ? Personne, ce sera Marine. Si Arlette n'avait pas dit que c'était sa dernière tournée, autrement compris qu'elle n'avait plus aucun avenir, elle aurait compté plus de voix. Jean-Marie c'est pareil. Il n'a rien dit, mais tout le monde a compris que, pour lui, après, c'était fini.
Si quelqu'un voit une autre raison, qu'il s'exprime. Après tout, soyons « participatifs » !