samedi, juin 09, 2007

Le vote à 8 euros

Déjà le deuxième acte du ballet politique de l'année 2007. La première scène a lieu demain, puisque c'est (il faut peut-être l'annoncer quand on voit la maigre campagne) : le premier tour des élections législatives.

Tout porte à croire que la majorité présidentielle (UMP-Nouveau centre et quelques autres s'ils parviennent à se placer en tête) sera en pointe demain, remportant, c'est probable, plusieurs circonscriptions au premier tour, ce qui serait un signal excessivement porteur. On scrutera les signes diagnostiques des partis malades au score de leurs candidats.

Oui mais affirmer tout cela, c'est doctement préfigurer un vote qui n'a pas été accompli. Les sondages donnent une indication d'ensemble qui se réalisera sans doute, mais la tendance peut être moins affirmée que prévue. Et on peut exposer cela sans leur faire un outrage. Il est donc temps pour les Français de voter pour une Assemblée. Et même s'ils estiment que leur vote sera inutile, il ne sera pas sans conséquence.

Et ce peut être une excellente motivation pour demain : savoir à qui l'on va donner 8 € sur cinq ans. En effet, le vote du premier tour aux élections législatives conditionne grandement le financement des partis politiques pendant la durée de la législature. Le facteur de financement c'est la voix, une simple voix, non pas un pourcentage ou quoi que ce soit. Ainsi, se déplacer demain, c'est faire augmenter les dépenses publiques de 8 € sur cinq ans, et financer l'action politique du parti qui présente le candidat pour lequel on vote pour cinq ans.