Honteux
Et ça l'est pour plusieurs raisons. Premièrement pour nous, public, citoyens : nous n'aurons pas de débat entre grands candidats avant le premier tour... et la raison, on la connait. Alors que Bayrou proposait - en habitué - de le diffuser sur internet, pour échapper aux règles d'égalité de temps de parole entre tous les candidats, tout en respectant l'égalité à l'intérieur du débat qui aurait certainement rassemblé les quatre « lourds » de l'élection, Sarkozy refuse tout net. On nous prive de débat, c'est une honte !
Ensuite, pourquoi nous en prive-t-il ? L'argumentation officielle développée par Sarkozy c'est que le choix des candidats est forcément « artificiel ». Autrement dit, c'est 12 ou rien... Honteux là encore, quand on se rappelle que la dernière fois qu'il avait refusé un débat avant le premier tour c'était il y a seulement 10 jours. À l'époque, il affirmait qu'il était trop tard, parce qu'à 12, un tel débat ne pouvait avoir lieu. Il ment donc honteusement aujourd'hui (tiens, Royal aurait raison ?). Autant il avait raison de refuser l'impossible débat à 12, autant aujourd'hui quand la solution d'un débat restreint est avancée, il est pitoyable de le refuser.
Officieusement, pourquoi ? Dur de devoir combattre un Le Pen dont il est le plus proche de tous les candidats sérieux depuis 20 ans ? Impossible de contrer une Royal bien inconsistante et contre laquelle il espère préserver ses arguments dévastateurs pour l'entre deux tours comme il l'espère ? Ou bien craint-il qu'effectivement, ce soit avec Bayrou que l'échange sera le plus combatif et que donc, le corps électoral se rende compte d'une rivalité plus grande entre eux ? En effet, Sarkozy est au plus haut. Il n'a rien à prouver, il a beaucoup à perdre. Il refuse donc le débat. Il met les pas dans les traces du Chirac estampillé 2002. La rupture se tranquillise, elle se paralyse...
Ensuite, pourquoi nous en prive-t-il ? L'argumentation officielle développée par Sarkozy c'est que le choix des candidats est forcément « artificiel ». Autrement dit, c'est 12 ou rien... Honteux là encore, quand on se rappelle que la dernière fois qu'il avait refusé un débat avant le premier tour c'était il y a seulement 10 jours. À l'époque, il affirmait qu'il était trop tard, parce qu'à 12, un tel débat ne pouvait avoir lieu. Il ment donc honteusement aujourd'hui (tiens, Royal aurait raison ?). Autant il avait raison de refuser l'impossible débat à 12, autant aujourd'hui quand la solution d'un débat restreint est avancée, il est pitoyable de le refuser.
Officieusement, pourquoi ? Dur de devoir combattre un Le Pen dont il est le plus proche de tous les candidats sérieux depuis 20 ans ? Impossible de contrer une Royal bien inconsistante et contre laquelle il espère préserver ses arguments dévastateurs pour l'entre deux tours comme il l'espère ? Ou bien craint-il qu'effectivement, ce soit avec Bayrou que l'échange sera le plus combatif et que donc, le corps électoral se rende compte d'une rivalité plus grande entre eux ? En effet, Sarkozy est au plus haut. Il n'a rien à prouver, il a beaucoup à perdre. Il refuse donc le débat. Il met les pas dans les traces du Chirac estampillé 2002. La rupture se tranquillise, elle se paralyse...
1 Comments:
D'un autre côté, cette absence de débat est un problème récurrent de cette élection présidentielle : aussi bien durant les "primaires" que depuis que les concurrents sont officiellement déclarés, ce n'est qu'à travers les média qu'il a été possible de percevoir l'ébauche de dialogues qui malheureusement se sont pour le plus souvent limités à des séries d'attaques non constructives (l'escalade de cette dernière semaine autour de l'incident en Gare du Nord en est un exemple frappant). Certes l'initiative de Bayrou est louable mais je trouve qu'elle vient un peu tard. Elle aurait peut-être eu plus de poids s'il l'avait annoncée lors de son pic dans les sondages. Maintenant Sarkozy se dit probablement (à juste titre à mon avis) qu'il a tout à perdre à ce genre de confrontation, comme tu l'as souligné XTof.
Je me demande si cette absence de dialogue sur la place publique n'est pas significative d'un cruel manque de profondeur dans les différents projets qui ne pourrait que ressortir à l'issue d'une confrontation directe entre candidats. Il est à espérer qu'entre les 2 tours nous aurons enfin droit à quelque joute verbale (en priant pour que les projets intéressants ne soient pas passés à la trappe en attendant !).
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