vendredi, septembre 29, 2006

Dramatiquement barbant

Une piètre prestation. Voilà ce qu'on peut dire du retour mièvre de Lionel Jospin.

Il est assez ahurissant de voir un homme politique, approchant les 70 ans, qui pense sérieusement devenir Président de la République, dont c'est l'ultime chance, qui a pu méditer et réfléchir de longues années, proposer sa candidature avec autant de mollesse, de tristesse. En 2002, il envoyait un fax et se faisait filmer emmitouflé, marchant dans une morne rue. En 2006, il revient parce que « certains pensent à lui pour la candidature», alors il ose faire l'effort de s'asseoir devant les caméras. Mais, durant toutes ces années, il est toujours resté à la traîne, empêtré, jamais il n'a incarné le futur, la modernité.

Comment peut-on dégager une telle impression de fadeur ? Sans faire beaucoup de démagogie ou de populisme, on peut tout de même arriver quelque peu à faire vibrer son auditoire. Quand il parle, c'est le silence, le calme plat. Si jamais vous avez un jour très fort envie de quelque chose, pensez à Lionel l'insipide. Pensez à quelqu'un qui sans être mort n'est pas vivant, sans être triste est rarement gai, sans être démoralisant ne vous fera jamais rire, quelqu'un qui sans vous dégoûter ne vous fera jamais jamais jamais envie. Or l'envie en politique c'est capital. Il faut donner envie à l'électeur de glisser son bulletin dans l'enveloppe, il faut créer une motivation.

Lionel Jospin, lui, ne peut pas arriver à mobiliser quoi que ce soit, et c'est pour cela qu'il ne pouvait pas gagner en 2002. Et, il ne faut pas s'y tromper, il n'a pas gagné en 1997 ! C'étaient des élections législatives. Le vote portait sur des partis (une coalition notamment) et sur un programme de gouvernement. Lionel Jospin n'est pas un leader (qualité nécessaire du candidat selon-lui) mais un looser (qualificatif de Lang à propos de Lionel en 1995). On cherchait un professeur ? Eh bien, le voilà. Et encore, je ne laisserai pas des élèves avec lui. Pourtant, ce qu'il dit n'est pas inintéressant. Et justement, il semble que Lionel, la seule chose que l'on puisse faire avec lui c'est le lire, pas le regarder ni même l'écouter...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Effectivement, dans la famille des somnifères, il y a mieux que les épisodes de l'inscpecteur Derrick : les discours de Yoyo !

01 octobre, 2006 00:20  

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