jeudi, avril 19, 2007

Beaucoup de réponses !

Comme en écho au dernier article, il semble que si aucun thème de campagne ne se soit véritablement imposé, des réponses, en revanche, s'imposent. N'entend-on pas que les candidats - modérés, « de gouvernement » - disent tous la même chose ? Et c'est effectivement le cas, démonstration clinquante à l'appui par Besancenot en meeting, avec une étude comparée des professions de foi des Royal-Sarkozy.

Dans leur présentation, leur contextualisation et leurs propositions, les candidats sont similaires lorsqu'on les prend thème par thème. Similaire oui, mais semblable non. Ne tombons pas dans les écueils extrêmistes du « tous pareil » (accompagné du « tous pourris » qui s'il est tu est sous-entendu). Il faut simplement reconnaître la qualité des réponses. Nos candidats parlent bien ! La professionnalisation méticuleuse tend à les rapprocher. Certes, mais cela s'appelle le pragmatisme. Dans cette masse de réponses similaires, il faut donc hiérarchiser et voir l'ordre d'apparition des thèmes. C'est en fait la priorité qui marque les différences de discours. Alors, on ne peut évidemment pas voir ça dans une interview calibrée (professionnalisée encore !), mais c'est possible pour un meeting où le candidat aborde les thèmes librement.

Et pour répondre à l'interrogation d'hier... Si aucun thème ne s'est détaché, si les réponses ont été les mêmes, si les priorités n'ont pas semblé diverger, alors, comme on l'entend partout, l'élection se fera sur la personnalité. On choisira juste une personne à qui on donnera le mandat (remarquez que c'est à peu près le fait de mettre un nom dans une urne, on ne dénature pas là la procédure) mais sans délivrer de message à caractère politique dans le vote. Une campagne sur la personnalité, à la façon de ses émissions de télé-réalité où tout se basait sur la personnalité. Depuis 2001 (début du Loft et de la Star Academy, dite « starac ») elles se seront installées, et leurs habitudes de « vote » (car c'est ainsi qu'on les appelle) auront pris racine comme une coutume immémoriale.