mercredi, juillet 04, 2007

Épilogue

C'en est fini ! Aujourd'hui s'arrête ma contribution au 2007oscope car les élections passées, les séquelles des campagnes le sont aussi. Bien sûr, l'année politique ne s'arrête pas là mais le blog avait pour mission de s'intéresser à la première moitié ; elle est maintenant achevée. Il s'agit donc de clôturer et de mettre un point final, du moins pour ma part... d'autres dessinent des points de suspension.

Merci à chacun des lecteurs abonnés, merci à ceux qui, de passage grâce à un quelconque moteur de recherche, sont revenus quelques fois, peut-être intéressés ou amusés par le contenu. Merci aussi à ceux qui nous ont écrit.

À moins que d'improbables élections municipales aient lieu, ce qui serait une raison suffisante pour un retour à l'ouvrage, je devrais m'arrêter définitivement, ce qui ne m'empêchera bien sûr pas de chroniquer sous forme de blog ou pas au cours de prochaines aventures.

Merci à tous, à bientôt !

lundi, juin 25, 2007

Une action libérée et victorieuse

Nicolas Sarkozy agit, beaucoup. Il agit beaucoup parce qu'il agit vite, forcément. Plus on est rapide dans l'action, plus on peut en entreprendre. De ce point de vue, on peut être sûr que Sarkozy va beaucoup tenter. Pour l'instant, ça marche, donc tant qu'il joue, il gagne. On peut s'inquiéter du moment où viendra la mauvaise série... Mais enfin, ne boudons pas de voir la France revenir dans les protagonistes avec Sarkozy. Cela faisait indéniablement partie des attentes qui étaient placées dans cette élection : mettre fin au déclinisme, arrêter la repentance, faire gagner la France. Voilà qui est fait pour l'Europe ces derniers jours, et probablement aussi pour le Darfour aujourd'hui.

De Nicolas Sarkozy, il ne faut pas craindre l'hyperprésidentialisation (au sens habituel du mot Président de la République française) des institutions mais la surpremierministérialisation (au sens entendu d'un Premier ministre en France) de la fonction de Président. Tout simplement parce qu'il est toujours dans l'action, et pas dans la réflexion (et cet incroyable aveu de mercredi qu'il n'est pas un intellectuel...). Mais finalement, peut-être que pour avoir autant les mains libres dans une action qui se rapproche de celle d'un Premier ministre, il lui fallait décrocher le statut de Président, pour ne plus être retenu.

samedi, juin 16, 2007

Laconique

Il va falloir demain, deuxième tour des élections législatives, se déplacer pour voter. Enfin, tout le monde n'a pas à le faire puisque 110 députés sont déjà élus.

Mais pour ceux qui sont inscrits dans une circonscription où une élection est organisée, le 2007oscope vous invite évidemment à exercer votre droit de vote car il n'est justement pas évident.

Pour faire simple :
- vous aimez Sarkozy ? votez pour l'Union pour la Majorité Présidentielle
- vous aimez la diversité ? votez divers droite quand il n'y a pas d'autre choix...
- vous aimez ceux qui se barrent de leur parti ? votez Nouveau centre ou Chevènement (ça marche aussi)
- vous aimez les chœurs cacophones ? votez socialiste
- vous êtes rouge mais en refusez la couleur ? votez Vert
- vous n'aimez pas les faillites ? votez communiste
- vous aimez les solistes ? votez Modem
- vous aimez la pêche ? la plage ? la randonnée ? ... que sais-je encore ? levez-vous tôt demain et zou, avant de partir, au bureau de vote !

vendredi, juin 15, 2007

L'hégémonie

lundi, juin 11, 2007

La clémence

dimanche, juin 10, 2007

Le ressac

samedi, juin 09, 2007

Le vote à 8 euros

Déjà le deuxième acte du ballet politique de l'année 2007. La première scène a lieu demain, puisque c'est (il faut peut-être l'annoncer quand on voit la maigre campagne) : le premier tour des élections législatives.

Tout porte à croire que la majorité présidentielle (UMP-Nouveau centre et quelques autres s'ils parviennent à se placer en tête) sera en pointe demain, remportant, c'est probable, plusieurs circonscriptions au premier tour, ce qui serait un signal excessivement porteur. On scrutera les signes diagnostiques des partis malades au score de leurs candidats.

Oui mais affirmer tout cela, c'est doctement préfigurer un vote qui n'a pas été accompli. Les sondages donnent une indication d'ensemble qui se réalisera sans doute, mais la tendance peut être moins affirmée que prévue. Et on peut exposer cela sans leur faire un outrage. Il est donc temps pour les Français de voter pour une Assemblée. Et même s'ils estiment que leur vote sera inutile, il ne sera pas sans conséquence.

Et ce peut être une excellente motivation pour demain : savoir à qui l'on va donner 8 € sur cinq ans. En effet, le vote du premier tour aux élections législatives conditionne grandement le financement des partis politiques pendant la durée de la législature. Le facteur de financement c'est la voix, une simple voix, non pas un pourcentage ou quoi que ce soit. Ainsi, se déplacer demain, c'est faire augmenter les dépenses publiques de 8 € sur cinq ans, et financer l'action politique du parti qui présente le candidat pour lequel on vote pour cinq ans.

vendredi, juin 08, 2007

La course à la démocratie

Les contradicteurs aux premières mesures sarkoziennes avancent régulièrement que certes les Français l'ont élu, mais qu'ils n'ont pas dit qu'ils voulaient que toutes les propositions du candidat soient appliquées. En cela, ils ont beau jeu, tant l'argument est facile et impossible à contester, et ils devraient d'ailleurs éviter de trop l'employer car ils y perdent leur crédibilité.

Mais la tactique, voulue par Sarkozy, qui consiste à former un gouvernement qui agisse rapidement, se révèle excellente. En effet, les derniers Conseils des ministres ont avalisé une série de projets de loi qui ont été médiatisé, puis transmis au Conseil d'État. Ainsi, les Français, avant le premier tour de l'élection, savent à quoi s'en tenir. Et la conséquence est double : non seulement l'électorat de droite peut constater avec satisfaction que ce que Sarkozy a promis il le fait, mais en plus les futurs opposants ne pourront plus contester ces premières mesures d'un gouvernement dont la légitimité aura été confirmée largement par les élections.

Pour être clair, Sarkozy s'est fait élire, il met aussi ses ministres sur le grill de l'élection et il fait quasiment une sorte de référendum sur ses premières mesures. En effet, en présentant à l'avance des projets de loi destinés à être votés par les députés, le peuple n'a qu'à voter pour les députés qui soutiendront ces textes pour les voir appliqués. C'est ce que l'on pourrait appeler un « référendum par voie des parlementaires ».

Sarkozy sait qu'il bouscule et il faut beaucoup de force pour cela. La force, il la trouve dans le vote des Français qui est le plus légitime, puisque nous sommes en démocratie.

jeudi, juin 07, 2007

Quelques figures

Le Modem s'équilibre. Avec un Cavada qui se reconnaît comme étant de centre-gauche, le nouveau parti trouve une figure de poids qui élargit l'audience première de Bayrou. Bien qu'il ait déjà porté les couleurs de l'UDF, il n'en était pas adhérent, peut-être à cause de cet ancrage de l'UDF dans le centre-droit... Il devrait en revanche adhérer au Modem, parti voulu au centre et construit justement pour rassembler, dans la démarche de Bayrou, au-delà de l'UDF. Grâce à Jean-Marie Cavada, Bayrou trouve un personnage de choix, professionnel des médias, qui porte très très bien les idées qu'il faut. Il trouve un allié et pas un concurrent, car il est évident que Cavada ne va pas chercher à se présenter à la présidentielle.

Avec Corinne Lepage, le parti se déploie le long d'un nouvel axe : l'écologie. Certains diront que Cap 21 : c'est l'écologie de droite... mais avec Benhamias, le transfuge Vert, c'est sans conteste l'écologie de gauche. C'est donc une toute nouvelle base électorale que s'offre Bayrou en passant de l'UDF au Modem. Les centristes sarkozystes sont partis au Nouveau centre et ont donc diminué le poids du centre-droit. Avec la campagne présidentielle et une figure comme Cavada, Bayrou devient crédible au centre-gauche. Et en s'alliant une bonne partie des écologistes, c'est tout un électorat qui en général refuse l'appartenance droite/gauche.

Ainsi, les contorsions de Bayrou l'an dernier lui ont donné une souplesse qui lui a permis de se déplacer dans le paysage politique. Les statistiques des reports de voix de son électorat à la dernière élection montrent bien qu'il a réussi pour une occasion à s'ancrer parfaitement au centre. Il n'y a plus qu'à confirmer dans la durée, le début du Modem y parvient. Reste à connaître son comportement pour ces prochaines élections et la couleur des nouveaux militants qui viendraient en masse.

mercredi, juin 06, 2007

Allo ! Y a quelqu'un ?

On trouvera beaucoup de Français pour dire que ces élections sont importantes et qu'elles les intéressent mais certainement pas autant que pour l'élection présidentielle. En témoigne la fréquentation de ce blog (ainsi que la fréquence d'écriture de certains de ses contributeurs... ils devraient se reconnaître s'ils y retournent parfois pour le lire !).

Et la raison est toute simple, la campagne n'existe pas. L'UMP ne défend pas de programme, elle laisse le gouvernement agir et il faut dire qu'il sait parfaitement brasser l'air insufflé par un Sarkozy toujours au pas de course (il paraît que c'est ça la rupture). Le PS n'a pas de programme hormis l'invendable petit livre rose. Le Modem n'a pas de programme non plus. Eux il n'ont rien du tout sur le fond, ils ont seulement un peu sur la forme : « si c'est bien on donnera un bon point, si c'est mal eh bien on dira que c'est pas bien ». Wahou ! Ça décoiffe ça ! Avec ça, ils iront loin, c'est sûr. Les Verts ne présentent pas de programme, le PC non plus, le FN non plus... Tout ça cherche à sauver ses voix. L'extrême gauche ne jaillit pas plus que les autres.

Bref, une campagne sans programme, sans idées n'est pas une campagne. Certains craignaient que le second tour de l'élection présidentielle se transforme en référendum « tout sauf Sarkozy » mais pas du tout ! Ce sont les élections législatives qui concrétisent ce référendum. Voilà à quoi certains veulent borner cette élection. Dans ce cas, ça n'est effectivement pas le peine de faire ces élections, pâles pastiches sans saveur.

mardi, juin 05, 2007

Motivation - mobilisation

Rentrons dans le conceptuel avec l'utile distinction à réaliser entre motivation et mobilisation. Bien sûr, ces deux notions sont proches et touchent toutes deux à la concentration dans l'effort et l'énergie à déployer.

Elles se différencient dans l'origine, de l'énergie par exemple. Quelqu'un de motivé est quelqu'un qui a envie. Il y a quelque chose à l'intérieur de lui (des buts, une ambition) qui est son moteur et qui le sera quoi qu'il arrive. Pour quelqu'un de mobilisé, ça n'est pas pareil. C'est une action extérieure qui fait qu'il est mobilisé. On constate donc que la différence résulte dans ce qui est moteur : si c'est un élément intérieur, c'est de la motivation ; si c'est un élément extérieur c'est de la mobilisation. Quelqu'un de motivé se mettra donc tout seul la pression nécessaire et, ainsi, se mobilisera. Quelqu'un de mobilisé sera seulement mobilisé.

Conséquence : on ne peut pas transmettre la motivation mais seulement la mobilisation. Dans le cadre d'une élection, il faut réussir (en général) la mobilisation de son électorat. Mais ça n'est possible (là encore en général) que si le parti est motivé, que ce soit l'instance dirigeante ou les militants.

Avec ces quelques remarques qui éclairent, en formalisant peut-être plus qu'elles n'apportent du sens, ceux qui conduisent les campagnes électorales devraient songer à réorienter un peu la leur ou à donner une autre image... Pour l'instant, le Parti socialiste déprimé et démotivé réussit pleinement la démobilisation ; l'UMP motivée cherche à préserver une mobilisation proche de la motivation ; le Modem assez motivé peine à mobiliser tant il semble impossible/improductif ; le FN espère mobiliser mais il n'y arrivera pas car il est assomé et donc démotivé ; l'extrême gauche est très motivée et devrait mobiliser (le PC n'est pas oublié, il est classé comme le PS).

lundi, juin 04, 2007

La Chanson de Roland

Pas un Français en deuxième semaine du tournoi de Roland Garros. Bravo !

Au-delà du désagrément de n'avoir aucun compatriote à regarder ces prochains jours, ça montre une fois de plus le manque d'envie et l'incapacité à gagner quand on est Français. Tout le souci du sportif français semble être là : être bon, dans le haut niveau, mais ne pas gagner, surtout ne pas réussir.

Ne parlons pas du cas Mauresmo, il paraît que cette année elle a une excuse, parlons plutôt de notre numéro un masculin, le grand Richard Gasquet. S'en allant affronter le 74 ème joueur mondial (Vliegen pour ceux que ça intéresse), étant lui-même 13 ème, il reconnaissait son ennui d'être le favori. Oui parce qu'effectivement, c'est la position du gagnant. Donc il a perdu. Tant mieux pour lui, ça lui a évité de combattre le 22 ème au tour suivant... où il aurait encore été favori.

Le lien avec nos élections ? Sarkozy. Si sa victoire décomplexée peut instaurer un climat où la réussite est valorisée, ça serait plutôt un bon point. La politique n'est pas qu'affaire de mesures, une campagne n'est pas que faite de programmes, l'état d'esprit (d'autres diront le « climat social ») importe beaucoup. Ambition et rêve, voilà qui fait bon ménage.

dimanche, juin 03, 2007

La masse des dissidents

Il me semble qu'il y a cette année (même si je n'ai pas beaucoup de législatives à mon actif) particulièrement beaucoup de candidats radiés par leur parti et qui se présentent quand même. Il s'agit là, bien sûr, des partis présents dans toutes les circonscriptions à l'exception du Modem qui, au contraire, a eu de la peine pour trouver ses 500. Bref, il ne reste que l'UMP et le PS, donc pour faire simple, il y a beaucoup de dissidents à l'UMP et au PS !

Certains UMP non-accrédités se présentent en CNI ou s'estampillent « majorité présidentielle », d'autres PS se maquillent en PRG... Deux raisons probablement expliquent ces soucis : la traditionnelle action corrective envers un élu devenu gênant ou le non moins traditionnel parachutage. Mais cette fois-ci le parachutage est différent. Il y a celui qui amène ceux de « la haute », des parisiens en mal d'ancrage rural pour faire bien dans l'optique classique de la carrière de cacique et puis il y a le parachutage destiné à faire émerger une femme, pour la parité, ou une personne d'origine immigrée, pour les minorités visibles.

Cela cause nombre de désagréments, avec des doubles candidatures qui provoquent des dispersions, des confusions. C'est toujours une mauvaise image, surtout que la plupart du temps, les circonscriptions attribuées à des femmes ou des personnes d'origine immigrée ont peu de chances d'être remportées. C'est le conflit de deux légitimités : celle du terrain et de ceux qui le connaissent et en sont issus contre celle du parti au niveau national qui doit donner des gages de diversité. La seule façon de résoudre la crise c'est que les nouveaux s'ancrent mieux que les autres. Faute de quoi ce ne sera pas un mauvais moment à passer et cela perdurera...

samedi, juin 02, 2007

Coup gagnant

12 points. C'est en pourcentage, le nombre de points gagnés par Sarkozy entre le premier tour de l'élection présidentielle et les intentions qui se portent en moyenne sur les candidats de sa majorité au premier tour des législatives. C'est une formidable progression.

- Il y arrive grâce à une démotivation inimaginable de l'électorat frontiste, inimaginable car les extrêmistes de tous bords ont plutôt tendance à toujours être chauffés à blanc. Ce coup terrible porté contre le Front national est à mettre au crédit du nouveau Président : chapeau nico ! (remarquez, ça marche aussi avec sarko...).
- Il capitalise aussi en laminant le Modem. En effet, avec l'ouverture de sa majorité, qui se rapproche de l'union nationale défendue par Bayrou, et la création du Nouveau centre, avec la nomination de Morin, Sarkozy réussit à se rallier les électeurs du centre-droit qui refusent de basculer dans l'anti-sarkozysme ou dans un ensemble trop étalé vers la gauche.
- Il parvient à ce taux de 43,5 % grâce à l'importante proportion d'électeurs de gauche et sympathisants socialistes déçus qui trouveront mieux à faire un dimanche que d'aller voter pour un parti qui ne sait pas trop sur quelle jambe danser.

Tout s'annonce pour le mieux. Sarkozy devrait donc trouver des députés de sa majorité sur presque tous les bancs de l'Assemblée nationale. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a impulsé le PLSE, pour éviter qu'il y ait trop d'UMP... car ce Président-là a la victoire modeste...

vendredi, juin 01, 2007

Le fameux mauvais portrait

La première chose qui nous frappe, c'est l'allure de notre Président. Il a l'air assez engoncé. La position du corps, beaucoup trop tournée sur la gauche le gêne, et ce profil laisse apparaître un petit ventre qui détonne avec son image de jogger hyperactif. Sa main gauche montre bien qu'il n'est pas si à l'aise que ça. Bref, sa posture est aussi élégante que celle de Royal, comparaison flatteuse.

Pour ce qui est du décor, l'arrière-plan est d'un classicisme désarmant. Lui qui voulait rompre, il nous renvoie à De Gaulle et Pompidou (celle du Mitterrand étant particulière - lui voulant paraître comme un homme de lettres - et très zoomée). Les drapeaux aussi ne vont pas. Le drapeau français est fait pour un homme de grande taille. Les longueurs des couleurs bleu-blanc-rouge, sont normalement établies pour qu'elles apparaissent en tiers quand les drapeaux sont aux dos de personnages de l'État. Ici, le Sarkozy plus petit fait voir beaucoup trop de rouge. Sa petite taille étant accentuée par la hampe qui sort du cadre. Le drapeau européen qui l'accompagne est une idée du fameux photographe people, pas de Sarkozy, mais c'est le résultat qui compte, il apparaît, c'est bien. Seulement, si cela avait été un peu prévu, ils en auraiant trouvé un de la même taille, celui-là étant un peu plus petit.

Pour finir, l'allure générale est celle d'un petit roi (à titre d'exemple, voici le portrait du roi des Français Louis-Philippe Ier). En effet, l'appareil photo ne devait pas être très haut, et comme Sarkozy veut toujours regarder l'objectif dans les yeux, il est obligé de baisser le regard, ce qui lui donne cet air de supériorité pour celui qui l'observe.

Le temps de la prise de la photo aurait été de 20 minutes... Pour une image qui doit être affichée dans les bâtiments administratifs pendant cinq ans, voire 10, il aurait fallu prendre un peu plus de temps pour faire bien... mais Sarkozy avait sûrement du lait sur le feu.

jeudi, mai 31, 2007

Mots de campagne

« Il nous faut une gauche coriace et nous le serons » ... Difficile d'imaginer que c'est là une phrase de François Hollande et pourtant si. Lui qui n'a rien incarné d'autre que le consensus mou prendrait des allures de galvaniseur chef de l'opposition. On se pince ! Et pour savoir si l'on rêve, et pour ne pas se moquer de celui qui a été appelé « fraise des bois » et dont l'action a été caractérisée comme caoutchouc...

« On ne fera pas d'écologie sans les écologistes » Slogan bien connu des Verts mais qui est de plus en plus rappelé dans cette campagne tant les électeurs qui portent en eux l'écologie se détournent du vote Vert. Si les verts faisaient de l'écologie, ça se saurait, et on voterait pour eux. En attendant, il en existe beaucoup d'indépendants qui remplissent bien mieux leur rôle.

« Monsieur le Ministre », adresse en direction de Nicolas Sarkozy, le Président dont on a du mal à se rappeler la fonction, tant 12 ans d'habitude ont installé un autre homme à cette place, et tant il n'habite pas le personnage présidentiel. Il veut rompre, ça se voit. Il a rompu. Cet homme voulait faire différemment (oublions le « Présider autrement » de Jospin...), c'est le cas, il ne préside pas. J'irai même jusqu'à dire que l'on n'assiste pas à une présidentialisation du régime mais à une premier ministrisation de la fonction présidentielle. C'est un abaissement à la hauteur de Sarkozy dont le portrait officiel, qui sera commenté demain, est un bon exemple.

mercredi, mai 30, 2007

Quid novi ?

Hier, le parti Nouveau centre a été créé. Nouveau centre, un nom plus court que le Parti social libéral européen. Mais qui est le centre ? Bayrou. Qui est le nouveau parti du centre ? Le Modem. Le Nouveau centre apporte-t-il des personnalités nouvelles ? Non, seulement des dissidents de l'UDF qui commençaient déjà à avoir une visibilité. Porte-t-il des idées nouvelles ? Social, libéral, européen, ... Voyez-vous du nouveau là-dedans ? Absolument rien.

Bref, ce parti, c'est « du Bayrou... mais sans Bayrou » ! C’est « du Bayrou avec Morin », bombardé ministre des Armées, qui se paie le luxe, à l’exemple d’un certain François, de se tailler un parti pour lui. C'est aussi « du Bayrou avec Sarkozy », un pôle de la majorité qui vient atténuer la future large victoire du parti UMP. On ne se demande pas si ce parti ne nous prend pas un peu pour des simplets. Peu importe, c’est de toutes façons plus grave pour lui, il finira mal. Comme aujourd'hui les ralliés UDF de 2002 à l'UMP sont ignorés, demain, les ralliés identifiés PLSE seront les nouveaux c... du personnel politique.

mardi, mai 29, 2007

Et ça continue encore et encore

Il ne faut pas oublier que la rue de Solférino fut nommée ainsi en souvenir d’une victoire militaire française. Ce rappel est bon car ce nom est dorénavant associé aujourd’hui à la défaite. Trois élections présidentielles perdues, et bientôt à nouveau les législatives. Ça va mal. Il ne reste qu’un sergent pour conduire la troupe. Il est bien seul mais il n’a pas trop fait pour que ce soit autrement. Tous les autres membres au quartier général le laissent mener l’affaire puisqu’elle conduit à l’échec. Ils se cachent bien gentiment. Oh, ça, on les avait bien vu au soir du 22 pour critiquer, ils paraissaient, tels des colonels, prêts à tout relever et puis, comme d’habitude, ils préfèrent attendre un peu…

Sauf que de l’autre côté, il y a Royal. Et l’ex-aspirante, elle, ne reste pas inactive. Déjà elle reprenait l’initiative le 22, mais devant le boulevard d’action que lui laissent les anciens majors DSK et Fabius, on voit difficilement comment elle pourrait ne pas occuper le premier rôle. Eux pensaient que si elle se plantait, ils pourraient la dégager. Mais c’est faire fi de la majorité de ceux qui l’ont portée, c’est faire fi de la dimension nouvelle qu’elle a acquise en endossant une candidature pour solliciter la conduite de la France. L’impact qu’elle a eu n’est pas surmontable, d’autant qu’une fois encore, ils la laissent libre de jouer son petit jeu. Le pouvoir revient à celui qui est assis sur le trône, pas à ceux qui s’en éloignent pour ne pas être éclaboussés mais qui vocifèrent de loin négligeant la différence entre le dire et le faire.

lundi, mai 28, 2007

Citation

« Qui peut tout dire, arrive à tout faire ! Cette maxime est de Napoléon et se comprend » Balzac

dimanche, mai 27, 2007

Qu'est-ce qu’on attend pour bombarder Khartoum ?

Quand en 1998 les Européens voyaient la Serbie et son Président, ils n’ont surtout pas voulu que recommencent les histoires balkaniques qu’ils n’avaient su contrer quelques années auparavant. Ils ont alors bombardé Belgrade, et le régime de Milosevic est tombé. L’ONU a endossé ses responsabilités, avec en premier lieu Kouchner.

Aujourd’hui, on voit le Soudan et son sale gouvernement, est-on capable d’accepter à nouveau que recommence une histoire de génocide comme au Rwanda, génocide contre lequel on avait eu tant de mal à intervenir il y a plusieurs années ? L’histoire est trop proche pour que l’on ne s’en souvienne pas et l’analogie sur les désastres de l’inaction est trop aisée quand de nos jours on ne parle que d’ingérence et de projections de force.

Quand va-t-on bombarder Khartoum ? Allez Kouchner, un peu de mémoire, un peu de conviction, un peu de courage, un peu d’action.