lundi, mai 07, 2007

Et pendant ce temps-là... au Parti socialiste... ...

Nous avons légitimement parlé hier du vainqueur de l'élection, mais déjà nous n'oubliions pas l'intensité du début du combat qui s'ouvrait au Parti socialiste. En effet, hier soir, Royal a démarré très fort, avant même le coup de sifflet, puisqu'avant l'annonce des résultats elle réussissait le tour de force de ramener toutes les caméras sur sa personne. Les résultats des sondeurs tout juste annoncés par les grands médias qu'elle y réagissait avec une vélocité record. Elle a tout fait pour braquer les projecteurs sur elle et pour que, se positionnant la première, en chef de l'opposition, les autres soient obligés de le faire par rapport à elle. Cette stratégie, par celle qui « fait de la politique autrement », est tout simplement celle des grands ambitieux qui ratent au début comme Mitterrand ou Chirac, que de grands modèles de rénovation...

Mais la riposte fut puissante (à défaut de maîtriser le chrono, on ajuste l'intensité). DSK a envoyé la purée et Fabius a dégommé la sauce. Sur d'autres plateaux l'impuissant du PS, Hollande, ainsi que le grand guignol de la gauche, Lang, se répandaient en débiles paroles qui ne pourront plus les sauver. Depuis cinq ans, Hollande a tout fait pour qu'il ne se passe rien. Rien, rien, rien. Le vrai « Monsieur-pas-de-vague ». Il a tout fait pour endormir son parti en 2002. Du coup, tout a été anesthésié et dès le congrès suivant il se bombait d'un « Parti socialiste rassemblé » à grand renfort de méthode Coué. Il est allé jusqu'à pavaner après les faux succès de 2004, victoires amères que lui décernait, faute de mieux, le peuple français. Et puis est venu le temps du référendum où il a fait semblant de bouger puis n'a pas tiré les conclusions nécessaires qui lui ont de ce fait permis de ne pas sévir en conséquence. Puis encore un congrès qu'il a stérilisé. Et c'est allé comme ça jusqu'à la désignation socialiste. Il a agi en psychotrope antalgique, a tout fait pour que rien ne se passe dans une campagne interne d'une fadeur indicible.

Et c'est comme ça qu'il compte continuer : aucune action, aucun risque, aucune avancée. Le Parti socialiste s'est ankylosé car il avait comme barreur un balourd manifeste propre à l'enlisement. Il ramollit tout, les bases solides comme les dynamiques fluides. Le parti socialiste français est enfoncé dans des sables mouvants. Trop le voient maintenant. Mais surtout, trop l'avaient déjà vu et ceux-là vont clairement vouloir ce coup-ci aller au choc, malgré le caoutchouc mou Hollande qui fera tout pour l'amoindrir.