dimanche, juin 03, 2007

La masse des dissidents

Il me semble qu'il y a cette année (même si je n'ai pas beaucoup de législatives à mon actif) particulièrement beaucoup de candidats radiés par leur parti et qui se présentent quand même. Il s'agit là, bien sûr, des partis présents dans toutes les circonscriptions à l'exception du Modem qui, au contraire, a eu de la peine pour trouver ses 500. Bref, il ne reste que l'UMP et le PS, donc pour faire simple, il y a beaucoup de dissidents à l'UMP et au PS !

Certains UMP non-accrédités se présentent en CNI ou s'estampillent « majorité présidentielle », d'autres PS se maquillent en PRG... Deux raisons probablement expliquent ces soucis : la traditionnelle action corrective envers un élu devenu gênant ou le non moins traditionnel parachutage. Mais cette fois-ci le parachutage est différent. Il y a celui qui amène ceux de « la haute », des parisiens en mal d'ancrage rural pour faire bien dans l'optique classique de la carrière de cacique et puis il y a le parachutage destiné à faire émerger une femme, pour la parité, ou une personne d'origine immigrée, pour les minorités visibles.

Cela cause nombre de désagréments, avec des doubles candidatures qui provoquent des dispersions, des confusions. C'est toujours une mauvaise image, surtout que la plupart du temps, les circonscriptions attribuées à des femmes ou des personnes d'origine immigrée ont peu de chances d'être remportées. C'est le conflit de deux légitimités : celle du terrain et de ceux qui le connaissent et en sont issus contre celle du parti au niveau national qui doit donner des gages de diversité. La seule façon de résoudre la crise c'est que les nouveaux s'ancrent mieux que les autres. Faute de quoi ce ne sera pas un mauvais moment à passer et cela perdurera...