mardi, février 13, 2007

Raison contre émotion

Dans le marketing tel qu'on le connait aujourd'hui, on sait que pour un consommateur, le ressenti importe plus que les qualités intrinsèques du produit. On cherche donc, par les publicités faisant intervenir des stars, par des packagings aux couleurs étudiées, à jouer sur les valeurs de la marque ou du nom du produit. Il a été clairement prouvé qu'il est plus efficace de jouer sur l'émotion, et c'est d'autant plus le cas lorsque le consommateur se retrouve en marché saturé. En effet, brièvement, si le marché vient de se créer, le client fera très attention aux qualités propres des nouveaux porduits car il aura peur de se faire avoir.

Est-il très différent de piocher un produit sur l'étagère d'une allée et le mettre dans son panier ou de prendre un papier sur une table et le glisser dans une enveloppe ? Malheureusement non. Et pire... l'offre politique est en France clairement saturée quand vient l'élection présidentielle, on y voit des peoples et on s'y amuse avec la palette des couleurs pour le choix des vestes. Ne nous étonnons pas alors de voir Sarkozy et Royal jouer sur le terrain de l'émotion. Et ils ont de toutes façons été choisi pour ça. On a dit : « c'est lui [elle] qui est le plus capable de gagner ». On l'a dit car ils sont bons dans ces registres émotionnels.

À sa façon, Le Pen, qui joue sur les peurs, est aussi un candidat de l'émotionnel. Ne reste alors, dans les grands candidats, qu'un seul qui se préoccupe plus de la raison : Bayrou. Du moins dans ses discours. Car à côté, il commence comme les autres (et d'ailleurs le Président s'est aussi épanché hier) a raconter sa vie privée.