dimanche, février 11, 2007

Pépère

Un peu de recul est nécessaire pour faire le point sur un dimanche qui, plus que les autres, aura été très important. Puisqu'il est dit que les campagnes se jouent en février, chacun a retenu la leçon et joue son va-tout en même temps, essayant de bouchonner l'espace médiatique pour occuper toute la place possible et éviter que le concurrent ne la prenne. Tous les candidats l'ont fait, y compris le Président...

Qu'est-ce qui était le plus intéressant ? Le 2007oscope s'est à peu près penché sur tout : des discours vaillants à la tribune aux moult interventions télévisées des uns et des autres. Qu'a-t-on appris ? Rien, sauf à gauche. Car c'était effectivement la journée de Royal, tout le reste n'était que peu important, lorsque ça n'était pas carrément du bruit. Elle a dressé, à la façon d'un Francis Huster, donc en assez mauvaise oratrice - il faut honnêtement le reconnaître car elle est parfois dépassée par la portée de son discours -, « l'inventaire de l'ensemble des désordres » de la France.

Rappelons que le slogan de Philippe de Villiers consiste simplement à vouloir « remettre la France en ordre »... Un partage de termes qui passe inaperçu pour le moment mais qui ressortira car la préférence de l'ordre passe pour être de droite, et la préférence pour la justice sur l'ordre passe pour être de gauche. Quand on sait que Bayrou ne jure que par ce qui est juste en ce moment (« la loi du plus juste contre la loi du plus fort »)...

Si on ajoute que Royal a ressorti tranquillement les vieux ingrédients de tonton... Non, vraiment, il valait mieux se contenter de regarder mamie à la télé et papi qui expliquait comment il l'avait rencontré...