samedi, février 10, 2007

Où l'inextricable complexité force au statu quo

L'administration, bras armé de l'État, vit par ses fonctionnaires. C'est pareil pour les services publics rendus par l'État. Ainsi, ce dernier vient à rémunérer chaque mois plusieurs millions de personnes. Beaucoup considèrent qu'elles sont privilégiées, soit du fait de leur statut qui accorde la sécurité de l'emploi soit du fait des calculs de rémunération et de retraite.

Et ce problème dure, dure, dure depuis des décennies. Ça n'en finit pas. À partir du moment où l'on a dit que les fonctionnaires, du fait de l'assurance qu'ils ont d'avoir un emploi à vie avec toutes les facilités indirectes que cela suppose, devraient avoir pour compenser une prime négative de précarité puisqu'ils sont sensés ne jamais la connaître, mais qu'ils doivent aussi bénéficier d'une rémunération légèrement supérieure à la moyenne à travail égal pour bien qu'ils gardent en tête qui est leur employeur et qui les paie véritablement, de façon à les moraliser et à lever la tentation de la corruption - car il ne faut pas l'oublier, c'est un risque perpétuel, même si elle est faible chez nous -, et bien on a tout dit donc on a rien dit. On a statué à l'extrême et donc on ne s'est entendu sur aucune mesure à prendre. Et ça dure, dure, dure.

Dès que l'on veut légitimement aller plus loin pour essayer de démêler les fils on est bloqué par la forêt des statuts, des primes et des cotisations spécifiques, d'un côté comme de l'autre, qui font dire à chacun « mais la réalité est beaucoup plus complexe que ça ». Soit. Mais ça ne signifie pas que l'on doit s'y complaire. Commençons un long travail de simplification et de remise à plat pour pouvoir décider d'une manière transparente, non pas équitablement, il y aura toujours un biais et une orientation, mais clairement.