mardi, janvier 09, 2007

Les parties fonctionnelles de notre cervelle

On avait déjà évoqué ici les détournements propagandistes qui ont lieu lors de l'utilisation de la peur, l'appel à l'autorité, etc. Ils visent à ce que nous n'utilisions pas notre raison. Cette tendance est renforcée par l'intégration de l'émotion au débat politique. Et l'émotion c'est l'immédiat ; le ressenti s'oppose au recul analytique.

Petit tour d'horizon :
- Été 2003, la canicule fait 13 000 morts. Vague d'indignation de l'opinion. Hop ! On supprime un jour férié. Sur le moment, il n'y a personne pour moufter.
- Automne 2006, Indigènes permet à Debbouze de faire le zouave sur les plateaux. Bourdonnement dans la population. Zou ! Augmentation des pensions avec oubli de toutes les considérations logiques antérieures.
- Hiver 2007, les enfants de Don Quichotte bigarrent les bordures de nos berges. Stupéfaction et prise de conscience outrée. Go ! Le gouvernement fonce, la droite applique les propositions de l'extrême gauche... tout va très bien madame la marquise.

Adieu France des Lumières, sincères condoléances pour les œuvres de nos chantres français de la rationalité. Les bons pasteurs de l'émotion ont trouvé la fréquence de vibration qui assourdit le murmure des tentatives de réflexion. Et plus ils en augmentent l'intensité, plus l'édifice tremble. S'il s'écroule, c'est la démocratie qui tombe en ruine.