La valeur des mots
Ma modeste vie politique m'a amené l'an dernier à servir de contradicteur à divers énergumènes issus de partis undergrounds, relevant plus de l'ufologie que de la politologie, à l'instar de ce sympathique Aurélien Véron, dignitaire du parti hayékien Alternative Libérale. Ce dernier, au milieu d'un flot continu de conneries plus inoffensives que dangereuses, a sorti une comparaison qui m'a littéralement fait sortir de mes gonds : selon lui, la France était le dernier pays soviétique au monde. J'ai trouvé le propos non seulement faux et grotesque, mais en plus insultant pour ceux qui ont réellement vécu et souffert du soviétisme. Il faut vraiment vivre dans une bulle close d'aveuglement idéologique et d'endogamie sociale pour ne pas réaliser à quel point la France de 2007 est plus libre, démocratique, prospère, en un mot vivable que l'URSS ou l'Albanie du siècle dernier. J'ai presque eu honte d'avoir à rappeler une telle évidence à cet apprenti Sakharov des beaux quartiers.
J'ai ressenti approximativement la même chose en lisant le monde.fr de ce jour, et en lisant qu'à l'annonce de sa condamnation à 4 mois de prison, José Bové a déclaré être un prisonnier politique. Ce terme évoqua en moi, évidemment, les souvenirs de Mandela, Soljenitsyne, Walesa, Gandhi... Mettre Bové au même plan qu'eux ? Il doit certainement le penser. Il pense que son combat de "désobéissance civile" se rapproche des grandes heures de la dissidence face aux pires oppressions. En effet, dans la mesure où il considère, comme eux, que la loi est mauvaise, et qu'il décide de passer outre activement en signe de protestation, il est dans la dissidence.
Mais peut-on mettre sur le même plan Sakharov, envoyé au goulag pour délit d'opinion par un pouvoir arbitraire, et Jean-Marc Rouillan, anarchiste d'Action directe condamné à la perpétuité pour l'assassinat de Georges Besse ? Tout est une question de valeurs personnelles. Cela dépend de la conception que l'on a de la démocratie. Et M.Bové semble en avoir une bien singulière. Inquiétante presque. Qu'on se le dise : un libertarien, qu'il s'inspire de Hayek ou de Bakhounine, n'est pas un démocrate. Attention, danger.
J'ai ressenti approximativement la même chose en lisant le monde.fr de ce jour, et en lisant qu'à l'annonce de sa condamnation à 4 mois de prison, José Bové a déclaré être un prisonnier politique. Ce terme évoqua en moi, évidemment, les souvenirs de Mandela, Soljenitsyne, Walesa, Gandhi... Mettre Bové au même plan qu'eux ? Il doit certainement le penser. Il pense que son combat de "désobéissance civile" se rapproche des grandes heures de la dissidence face aux pires oppressions. En effet, dans la mesure où il considère, comme eux, que la loi est mauvaise, et qu'il décide de passer outre activement en signe de protestation, il est dans la dissidence.
Mais peut-on mettre sur le même plan Sakharov, envoyé au goulag pour délit d'opinion par un pouvoir arbitraire, et Jean-Marc Rouillan, anarchiste d'Action directe condamné à la perpétuité pour l'assassinat de Georges Besse ? Tout est une question de valeurs personnelles. Cela dépend de la conception que l'on a de la démocratie. Et M.Bové semble en avoir une bien singulière. Inquiétante presque. Qu'on se le dise : un libertarien, qu'il s'inspire de Hayek ou de Bakhounine, n'est pas un démocrate. Attention, danger.
2 Comments:
Cher F
Je vous lis avec toujours le meme plaisir .
Je voudrais juste ajouter un zest de charité chretienne pour ce pauvre Jose en lui laissant de très bon cœur ses "Koukourouzi" et sa taule...il n'a en effet pas grand chose d'autre à nous raconter.
Salutations amicales
Nicolepecheur!
Vos virulentes attaques contre Bové l'hayekien (au fait, qu'est-ce que c'est ?) ne pourront de toute façon pas l'atteindre, puisque, derrière lui en permanence, s'agite (pour être bien vu des caméras) son innénarrable avocat Roux, avec ou sans son Panama ...
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