dimanche, mars 18, 2007

Le ministère de l'imbécilité

Après Nicolas Sarkozy et son ministère de l'immigration et de l'identité nationale, association d'idées douteuse, voici François Bayrou. Celui-ci offre du lourd : le ministère des attentes de la société française. Vraiment n'importe quoi. On se prend à rêver que les candidats ne proposent pas du vent à longueur d'interview. La voilà la véritable attente de la société française.

Comment fonctionnerait-il ce ministère ? Il ferait des sondages ? Il ramasserait des cahiers de doléances ? D'ailleurs Ségolène Royal avait fièrement apporté hier sur le plateau de France Europe Express des « cahiers d'espérance ». Encore du pipeau. Mais à force, avec elle, on s'y habitue, c'est la championne du brassage de vent. On attend toutefois avec impatience la certainement cocasse contre-proposition Royal à la proposition-réplique Bayrou qui ne voulait pas rester en marge du premier candidat dans les sondages, à moins que ce ne soit pour mieux emprunter encore le sillon chiraquien, avec on le sait, le ministère de la cohésion sociale (qui avait lui au moins le mérite d'être dans l'esprit, avec presque 10 ans de retard, de la campagne contre la fracture sociale). Peut-être que cette proposition Royal réside tout simplement dans l'instauration de la VI République qu'elle vient de sortir de son chapeau aujourd'hui. Elle n'en avait jamais parlé avant, son pacte n'y faisait pas référence. Que diable ! Elle fera pour cela un « référendum populaire ». Comme si un referendum pouvait être fait autrement que par le peuple. C'est dire comme elle patauge...

Enfin, n'oublions pas que nous avons aussi eu droit en 1981 au ministère du temps libre... L'imagination est à l'œuvre aujourd'hui pour égaler les curiosités titulaires du passé. Ça sera encore un « machin » en plus.