mardi, mars 13, 2007

Retour sur le PS 1

Royal rame bien en ce moment. Ses bourdes l'ont défraîchi, ses errements programmatiques et son rappel aux caciques du parti ont fini par lui faire perdre ces atouts qui séduisaient une partie substantielle de l'électorat. À cela, la stratégie efficace de François. Voilà Ségolène en difficulté. Il faut reconnaître qu'elle n'a pas de leadership. Toute la construction de son ascension récente s'est faite en dehors du parti. Contre lui parfois. Elle se retrouve donc, malgré la désignation en porte-à-faux. Revenons aussi sur cette désignation. Elle a eu lieu trop tard, beaucoup trop tard. Et ce processus castrateur au possible élaboré par Hollande qui l'est peut-être aussi.

Bref, Ségolène est mal née, elle le paie aujourd'hui. Mal née politiquement, cela va de soi. Le fait qu'elle est une femme ne rentre pas en ligne de compte, pour personne d'ailleurs. Et c'est d'ailleurs tant mieux. Heureusement que l'on ne nous en fait pas (enfin plus) tout un plat. Que Royal soit candidate, et que dans le fond, il n'y ait aucun engouement particulier pour le caractère exceptionnel que c'est une femme montre bien un désintérêt pour la question. Désintérêt qui atteste que c'est « normal » et que ça ne pose pas de problème pour la société française.