dimanche, mars 11, 2007

Un quiquennat pour la France

C'était, ce soir, la fin du Président officiel. Jacques Chirac a donc annoncé - et le plus tard possible - qu'il ne se représenterai pas. On peut dire qu'il l'a fait le plus tard pour qu'il soit, pour lui, Président le plus longtemps. Certes. Mais il l'a aussi fait pour la France. Premier Président élu pour un mandat de cinq ans, il devait assumer cette réforme qu'il avait voulu en marquant immédiatement cette nouveauté par une pratique exemplaire. Il disait le 14 juillet dernier : « M. Poivre d'arvor, lorsque nous avons fait la réforme du quinquennat - et je l'ai approuvée -, on n'a pas dit que l'on allait rester pendant un an à ne rien faire en France ». Il revenait encore à la charge en septembre.

Cette annonce est la seule chose intéressante pour le présent. Il a aussi énuméré ses actions, on les connait. Puis, il a, en toute fin, eu cette phrase que personne parmi les analystes n'a relevé : « Cette France qui, croyez-moi, n'a pas fini d'étonner le monde. » Eh bien, je crois qu'il faut s'y attarder. Elle montre bien qu'au fond d'elle, la France est libre et indépendante, qu'elle ne se mettra pas au pas d'un quelconque ordre mondial auquel elle n'aura pas participé à la construction. Les Français ne pourront pas se reconnaître dans des candidats qui n'ont pas compris cela. Et curieusement, il y en a, et plutôt bien placés. Ceux-là ne feront pas de quinquennat pour la France.