vendredi, janvier 19, 2007

Les sortants savent qu'il n'y aura pas de bis alors...

... c'est avec le courage du désespoir que le gouvernement a tenu. Puisque Dominique ne pense plus à 2007, puisque Jacques a compris qu'il n'avait plus la possibilité - et que par conséquent il veut finir sur les chapeaux de roues, grands discours et beaux résultats à l'appui - le gouvernement n'a pas lâché les millions que Jospin avait gaspillé début 2002, cédant à toutes les catégories participant à la course à cette variété d'ail dont les bulbes sont utilisés comme condiments.

Tout est bon pour présenter pendant la campagne les meilleurs chiffres possibles, ainsi, Jacques pourra y participer l'air détaché, avec le sentiment du travail réalisé, laissant presque l'envie qu'il reste aux manettes... Saluons cette équipe qui a eu la volonté de résister aux sollicitations dispendieuses, évitant le déficit budgétaire prévu à 46,9 milliards d'euros - essayez d'imaginer la somme pour une seule année - pour achever l'exercice à 36,5 milliards. Remercions surtout le premier d'entre eux : Monsieur Thierry Breton.

Enfin un ministre de l'économie qui a des convictions et qui remplit sa tâche. Mer avait les convictions mais il a été bien empêtré et n'a pas eu les capacités. Sarkozy - eh oui, on l'avait oublié celui là - a fait un passage extraordinairement décevant au ministère avec un budget 2005 tout aussi mauvais que celui de ses prédécesseurs - c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne nous rappelle jamais son passage - même s'il a été bien à la hauteur dans le sauvetage d'Alstom. Et ce pauvre Gaymard... minable. Donc merci Breton, belle abnégation. Te reverra-t-on ? Tu sembles trop autonome pour alimenter une écurie clanique. Enfin, tu resteras pour le 2007oscope comme un grand ministre de Bercy... maigre récompense, mais récompense de ceux qui n'en réclament pas, sagesse des vrais grands.