jeudi, janvier 18, 2007

Juste

Cet après-midi une cérémonie au Panthéon a permis d'accorder une réconnaissance nationale méritée aux « justes parmi les nations » de France. Eh bien il est temps aussi de considérer avec respect un Jacques Chirac qui a toujours la dimension nécessaire pour faire un grand discours (ou pour le prononcer - et l'habiter - j'aurai toujours un doute sur l'écriture des discours). Et on sait bien que la politique est beaucoup affaire de verbe. Une déclaration de ce type sert à donner une orientation et jalonner le parcours historique de la mémoire d'une nation.

Voilà un passage de son discours qu'il faut justement méditer, référence du rôle d'un Président : « Telle est la leçon de ces années noires : si l’on transige avec l’extrémisme, il faut bien le mesurer, on lui offre un terreau pour prospérer, et tôt ou tard on en paye le prix. Face à l’extrémisme, il n’y a qu’une attitude : le refus, l’intransigeance. Et c’est sans merci qu’il faut lutter contre le négationnisme, crime contre la vérité, perversion absolue de l’âme et de l’esprit, forme la plus ignoble, la plus abjecte de l’antisémitisme. »

Que certains y songent bien, et je m'abstiendrai de les citer et de les faire entrer avec leurs terribles cortèges dans cet article, ils n'entacheront pas ces lignes.