samedi, janvier 20, 2007

Hors format - 6, Rien à voir avec la présidentielle...

L'idée d'entreprise - le mot entreprise est pris au sens large de tout ce que l'on peut entreprendre, jusqu'à l'action la plus minime - est subséquente à la présence d'un but et à la formulation d'objectifs. Selon ceux-ci, est escomptée une création de valeur. La plupart du temps, celui qui a eu l'idée est celui qui l'a réalisée et bien souvent par ses propres moyens, l'intégralité de la valeur créée lui revient donc.

Cependant, dans le cadre économique, avec formalisation juridique de l'entreprise, il y a séparation entre ceux qui ont les idées - les innovations, la base culturelle et technologique - ce qui amènent les moyens - le capital financier - et ceux qui travaillent. La problématique est immédiatement celle du partage de la valeur créée par l'amalgame de ces trois composantes. Rapidement, ne restent que les facteurs travail et capital.

On constate que les années 80 ont été celles de la réorientation de la valeur ajoutée vers une plus grande rémunération du capital. Ce sont donc les possédants - excusez le terme - qui s'enrichissent. Si les travailleurs possèdent aussi, il n'y a aucaun souci, mais ça n'est pas le cas. Ainsi, avec les augmentations de rémunération pour le capital, la masse disponible sur les marchés boursiers a augmenté. Plus accessible, les entreprises l'ont favorisée et ont continué à bien la rétribuer. C'est donc un cercle vertueux pour ceux qui ont un patrimoine financier et un décrochage lent pour ceux qui ont peu. Un rattrapage est dit comme possible par le travail. C'est vrai, mais comme il est mal rémunéré et non incité, tout conduit à la situation purulente actuelle.
La redistribution reste donc le bon outil à employer, à réemployer et à employer toujours contre le cercle décrit ci-dessus.