jeudi, septembre 21, 2006

C'est reparti comme en ... 2002

La campagne est bien lancée : les candidats cherchent tous plus ou moins à faire parler d'eux, à se montrer là où il faut, ou il ne faut pas : en Espagne, aux Etats-Unis, à Cachan... Et bien sur, tout ce beau monde parle, donne son avis ou, le plus souvent, bavarde sur certains sujets, ceux qui "intéressent les français". Et nous retombons exactement dans les mêmes travers que cinq ans plus tôt : la course au racolage reprend. A croire que les français sont réellement des boeufs, comme l'avait dit ce grand homme que sa famille est en train de laisser prendre la poussière sur la cheminée. En effet, loin de s'intéresser aux thèmes réellement décisifs pour l'avenir du pays, ceux-ci, à en croire les candidats qui sont sensés dire ce que les français veulent entendre, se passionnent pour des sujets, qui doivent certes être traités, mais qui ne doivent pas attirer l'attention de toute la campagne : l'immigration, l'insécurité, les questions de moeurs (mariage et adoption homo), la carte scolaire (donc indirectement les questions d'immigration et d'insécurité...).

Et les sujets laissés en friche : la relance de la croissance et le partage de ses fruits, l'avenir de l'emploi industriel, l'approfondissement de la décentralisation, le renouveau du dialogue social, la réduction des inégalités territoriales, les questions énergétiques et environnementales, la lutte contre l'évasion fiscale, les solutions aux faiblesses de l'enseignement supérieur, la surpopulation carcérale, le redéploiement de la fonction publique, la levée des hypothèques sur le futur des paysans, sans parler du rôle de la France dans la réforme des institutions européennes et dans les relations internationales... Et encore, tout n'est pas là, loin de là !

L'idée du nain de Neuilly d'amener le débat sur les vieilles terres de chasse du borgne de Saint-Cloud en soi n'est pas mauvaise, au contraire, mais nous en assistons là aux effets pervers : à force de "ne pas ignorer" ces sujets, on finit par en être obnubilités ! Résultat, on laisse à Fabius le monopole de la réflexion sur le pouvoir d'achat et à De Villiers celui de la question fiscale. Est-ce vraiment mieux ?

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Encore une preuve que tout le monde se fout completement des problèmes économiques contemporains...Normal vu que la mondialisation a débuté en 1986:trop récent!

22 septembre, 2006 13:22  
Anonymous Anonyme said...

N'oublions pas Alternative Libérale malgré tout qui malgré sa petite taille actuelle va essayer de peser dans le débat en faisant des propositions radicales

25 septembre, 2006 18:50  
Blogger F. said...

chère Salina, si tu penses que j'oublie Alternative libérale, détrompes toi, je les suis avec d'autant plus d'attention que j'ai eu l'immense honneur de pouvoir écouter Aurélien Véron, de m'entretenir avec lui et de lui dire notamment ma façon de penser, surtout à propos des comparaisons France de 2006/Union Soviétique Bréjnevienne ou de sa conception de l'égalité scolaire.

28 septembre, 2006 18:44  

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