dimanche, septembre 17, 2006

Oh ! Un outrage ! Je suis choquée

Combien de fois aura-t-on entendu que la politique est un monde dur et cruel ? Il semble que, malgré tout, des parties prenantes du bouillant magma semblent, après 25 ans d'immersion, encore s'en émouvoir.

C'est là la nouvelle position de Ségolène : la victimisation. Elle gémit de polariser une grande proportion d'attaques, mais quoi de plus normal lorsque l'on est dans les sondages au coude à coude pour la victoire finale ?

Sa vision des choses est absolument contradictoire donc intenable. L'explication qu'elle en donne est le fait qu'elle est une femme alors que c'est justement le fait d'être une femme qui lui donne cet avantage comparatif, pour une élection qui est attendue comme celle du renouvellement, et qui la place ainsi au sommet des intentions de vote. Il semble qu'elle espérait une galanterie d'un autre temps, la galanterie qui consolait les femmes de ne pas compter pour beaucoup dans la société d'antan. Si elle représente une société nouvelle, moderne, où la femme est l'égale de l'homme, alors elle sera la cible des critiques autant que les autres et plus si elle est le fer de lance d'un mouvement.

Ce positionnement ne tient pas davantage au regard du passé, car il ne va pas de soi qu'elle ne s'est jamais laissée aller à aucun commentaire vaseux ni aucune attaque injuste. Cet air de sainte nitouche ne fera par conséquent que renforcer l'énervement autour de sa personne, après tout, elle y gagne, c'est donc le but recherché.