samedi, septembre 16, 2006

Le trop-plein

L'élection présidentielle, c'est avant tout, la fin du mandat du président actuel. Son éjection crée un appel d'air et cette dépression aspire tous les hommes et femmes qui veulent combler le trou. Il souffle ainsi sur la France un flopée de candidats.

Bien sûr, c'est le pouvoir qui les attire, la gloire, l'exposition médiatique. Et, si ça n'est pas le fait d'être grand maître de la légion d'honneur qui les intéresse, c'est au moins de récolter au passage, une fois la transaction d'entre tours effectuée, les clefs d'un ministère. Le bien du 21 avril, c'est que les tristes sires qui bombent le torse à chaque dixième de pourcentage gagné n'ont pas pu aller négocier. Ainsi, les Bayrou, Lepage, Boutin, Saint-Josse ou Madelin ne sont pas montés sur le parvis de la photo d'entrée du gouvernement. Cependant, on peut douter qu'il en sera ainsi l'an prochain. On pense donc à créer des fonctions pour eux : Fabius veut un vice-premier ministre chargé des problématiques environnementales.

« Ce qui arrivera quand De Gaulle aura disparu ? À mon avis, après l'événement dont je parle, ce n'est pas le vide politique, mais le trop-plein ». Cette clarté de vue ne s'applique pas qu'à 1969, elle se répète, et le trop-plein enfle à chaque fois de plus de parasites, de promotionnels d'un parti, dont les nuances d'idées s'expliquent uniquement par le fait que sans différences, ils ne pourraient pas se présenter.