L'intolérance du milieu
On peut être né à Clichy-sous-Bois, avoir entre dix-huit et trente-cinq ans, et ne pas être de gauche.Mieux, on peut avoir un ancrage politique plutôt à droite.Mieux encore (sans toutefois voir dans ce comparatif de supériorité un quelconque jugement de valeur mais simplement l'indicateur d'une gradation), on peut même aller jusqu'à soutenir Nicolas Sarkozy, ce qui nécessite néanmoins de ne pas hésiter à se défaire d'un carcan de préjugés basiques et simplistes (on se demande d'ailleurs si ce ne sont pas là deux pléonasmes) dont la pensée unique propre à un milieu social lambda est coutumière.Ce cheminement intellectuel tortueux, qui cherche à faire sortir l'individu de ses sentiers politiques battus, paraît assez sain:peu importe au fond le côté atteint après avoir sauté la barrière, ou même le non-choix qui résulte de l'examen des deux pôles antagonistes, l'important réside dans l'enjambement lui-même, preuve indéniable d'un courage intellectuel bien affirmé,et même parfois physique.
Ces pensées simples m'ont été inspirées par le biais d'une personnalité au positionnement maintenant bien connu de tous:Doc Gynéco.Même s'il s'agit peut-être là d'un écervelé aux neurones rongés par l'alcool et la drogue pour certains, cet homme nous rappelle que l'expression "rappeur de droite" n'est pas à enterrer ad vitam aeternam sous la catégorie de l'oxymore.Certes, le bulletin qu'il glissera dans l'urne nous importe assez peu.Mais la vague d'intolérance qui a suivi son annonce de soutien à Nicolas Sarkozy, émanant notamment de ses anciens amis artistes du rap français, et qui a pris la forme d'un dénigrement total doublé d'un lynchage public envers sa personne, est une réaction proprement scandaleuse qui doit être soulignée.En effet, pour Joey Starr, Stomy Bugsy ou encore Jamel Debbouze, le Doc aurait trahi ses amis et ses engagements, et renié son passé au Minister A.M.E.R, puisqu'au lieu de "sacrifier des poulets" sur l'autel du refus de l'idée d'ordre, il s'est rangé derrière le symbole d'un Etat policier.Cette décision, trop sage pour être celle d'un artiste qui se doit de "revendiquer", de "représenter" comme ils le disent souvent, a donc été vivement critiquée et insultée par ceux qui ont jugé que Doc Gynéco était atteint avec l'âge par la bedaine et la frilosité.Mais qui, de celui qui reproduit le cliché banlieusard sans réfléchir au peu d'espace d'expression de soi qu'il donne à voir à une jeunesse qui l'admire, ou de celui qui cherche manifestement, par coup de pub mal calculé ou par authenticité de choix, à s'affranchir du moule grâce auquel il a pendant longtemps pu créer pour dépasser les clivages donnés par son milieu, qui de ces deux se montre le plus inventif et laisse le plus de place à l'espérance?
Certainement pas celui qui croit revendiquer un message mais qui s'enferme dans la contestation pure dès lors que quelque chose sort de son horizon de pensée.Alors pour ceux là disons le tout haut et sans crainte (même si le Doc a du recourir à un service de sécurité renforcé et qu'il ne dort plus vraiment sur ses deux oreilles depuis lors):il existe aussi des rappeurs "de droite", tout comme il existe une gauche caviar ou conservatrice et une droite réformiste ou "sociale".Ainsi, souvent, les clivages définis a priori meurent.Seul le prêt à penser politique a la vie dure.
Ces pensées simples m'ont été inspirées par le biais d'une personnalité au positionnement maintenant bien connu de tous:Doc Gynéco.Même s'il s'agit peut-être là d'un écervelé aux neurones rongés par l'alcool et la drogue pour certains, cet homme nous rappelle que l'expression "rappeur de droite" n'est pas à enterrer ad vitam aeternam sous la catégorie de l'oxymore.Certes, le bulletin qu'il glissera dans l'urne nous importe assez peu.Mais la vague d'intolérance qui a suivi son annonce de soutien à Nicolas Sarkozy, émanant notamment de ses anciens amis artistes du rap français, et qui a pris la forme d'un dénigrement total doublé d'un lynchage public envers sa personne, est une réaction proprement scandaleuse qui doit être soulignée.En effet, pour Joey Starr, Stomy Bugsy ou encore Jamel Debbouze, le Doc aurait trahi ses amis et ses engagements, et renié son passé au Minister A.M.E.R, puisqu'au lieu de "sacrifier des poulets" sur l'autel du refus de l'idée d'ordre, il s'est rangé derrière le symbole d'un Etat policier.Cette décision, trop sage pour être celle d'un artiste qui se doit de "revendiquer", de "représenter" comme ils le disent souvent, a donc été vivement critiquée et insultée par ceux qui ont jugé que Doc Gynéco était atteint avec l'âge par la bedaine et la frilosité.Mais qui, de celui qui reproduit le cliché banlieusard sans réfléchir au peu d'espace d'expression de soi qu'il donne à voir à une jeunesse qui l'admire, ou de celui qui cherche manifestement, par coup de pub mal calculé ou par authenticité de choix, à s'affranchir du moule grâce auquel il a pendant longtemps pu créer pour dépasser les clivages donnés par son milieu, qui de ces deux se montre le plus inventif et laisse le plus de place à l'espérance?
Certainement pas celui qui croit revendiquer un message mais qui s'enferme dans la contestation pure dès lors que quelque chose sort de son horizon de pensée.Alors pour ceux là disons le tout haut et sans crainte (même si le Doc a du recourir à un service de sécurité renforcé et qu'il ne dort plus vraiment sur ses deux oreilles depuis lors):il existe aussi des rappeurs "de droite", tout comme il existe une gauche caviar ou conservatrice et une droite réformiste ou "sociale".Ainsi, souvent, les clivages définis a priori meurent.Seul le prêt à penser politique a la vie dure.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home