lundi, mars 26, 2007

Quand les ambitieux ravalent

De tous les possibles, l'élection présidentielle ne retiendra qu'un nom. Nécessairement, des candidats que nous trouvons sympathiques, intéressants et valables vont passer à la trappe. Évidemment, nous serons déçus pour eux et peut-être aussi du traitement qui leur sera réservé ou de la situation dans laquelle ils seront finalement.

Parmi les probables, un échec de Sarkozy signifierait une défaite cuisante, une blessure terrible pour quelqu'un qui prépare cette échéance depuis la précédente. Il se trouverait dans la situation de Chirac en 1988 voire pire. Il pourrait alors faire de l'opposition, parier sur l'échec et retenter le coup en 2012... à la Chirac ! Mais il n'aime pas ça. Il pourrait alors retourner au barreau (horizontal, à l'inverse de Chirac). Autre probable : Royal. Si elle perd, et quelle qu'en soit la manière, elle sera menée aux oubliettes. La meute n'attend que ça. Elle pourra peut-être espérer rester Dame du Poitou. Bayrou est le dernier Président potentiel. S'il échoue, il continuera la politique mais il ne pourra pas nous faire en 2012 le coup de 2007. Tout aura alors changé, le nouveau cycle ouvert sera déterminant en ce sens. Lui, comme Royal, n'a qu'une seule fenêtre de tir : 2007.

Reste Le Pen. Il ne sera pas Président. La question est de savoir s'il réussit sa sortie avec une qualification au second tour ou pas. À vrai dire, peu importe. Il n'a aucun mandat national, et ne vit en France que pour l'élection présidentielle. Sa non-présentation à la prochaine le fera donc pleinement disparaître quoi qu'il advienne. Quant aux autres, leur seule ambition et de jauger leur poids de minoritaire. Avec pour d'autres, l'amertume inévitable d'un score inférieur à 5 %. Villiers se souvient encore des comptes de résultat de 1995... Tellement enterré, il avait alors rangé son ambition pour 2002.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Pas d'accord concernant l'enterrement définitif, suivi de l'oubli, de Le Pen après les élections. Pour Bayrou, vous avez raison, il n'aura pas la possibilité de se "prolonger" dans des scrutins à venir, mais en ce qui concerne notre borgne national, vous semblez oublier son joker, celle pour qui le vieil homme se présente, Marine : le véritable sens de la candidature du père, c'est la mise sur orbite de la fille. ET là, c'est open...
Amitiés

28 mars, 2007 17:20  
Blogger xtof said...

Effectivement je n'avais pas donné le prénom « Jean-Marie ». C'est bien lui qui s'arrêtera quoi qu'il arrive en 2007. Maintenant, définitif est un mot relatif. Il ne pèsera plus grand chose mais s'autorisera toujours une petite sortie chaque année. Bref, il fera un peu comme Poujade à la fin de sa vie, en restant dans son bon filon de la provoc'.

Pour la relève, c'est Marine très probablement. Néanmoins, Jean-Marie ne se présente pas pour elle. Il se présente bien pour lui, sa propre estime et son prestige personnel.

28 mars, 2007 23:40  

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