vendredi, mars 09, 2007

L'hystérie de l'utilité

Quand on en est à avancer l'impérieuse nécessité du "vote utile" dès le premier tour, c'est que quelque chose ne va pas. C'est le discours martelé depuis quelques temps par le (de plus en plus pitoyable) premier secrétaire du PS François Hollande pour ramener à lui les brebis égarées de la gauche. C'est donc le seul argument avancé pour convaincre les élécteurs ? Votez Ségolène, c'est elle qui a le plus de chances de gagner contre Sarkozy, c'est elle qui a besoin des voix pour passer au second tour... Ce sont donc les seuls arguments pour convaincre ? Agiter le spectre du Front national au second tour, d'une nouvelle défaite au premier tour... Comment tire-t-on les leçons des désastres éléctoraux ? En changeant de méthode ? En se remettant en question ? Point du tout, pensez-donc ! Il suffit de tenir un discours moralisant, de culpabiliser l'élécteur déçu en faisant de lui un odieux complice du lepénisme... Voilà des gens qui n'ont rien compris à la politique, à la France. Tant qu'ils seront là, à raisonner par le simple calcul arithmétique politicien (de la même manière que Ségolène Royal a été désignée, finalement...), au lieu de réflechir aux questions de fond, de programme... Tant qu'ils seront là, le PS enchaînera les déconvenues, et finira par imploser ou par disparaître de trop d'échecs. C'est finalement la meilleure chose qu'on peut leur souhaiter.