mercredi, novembre 22, 2006

L'idéologie au service du pouvoir

C'est au tour de l'UMP de se diviser. Sentant que tout se passait trop facilement, qu'il serait bientôt trop tard pour se chahuter, les politiques de droite ont décidé de faire usage des armes fourbies ces derniers mois : une sortie sur le social, une percée pour la patrie, un coup dans l'économie. Tout y passe, pourvu que les entailles soient perçues comme des failles !

Quelle est l'utilité de cette tentative de tirailler le parti ? Juste se placer : « je me situe chez les sécuritaires », « je suis dans l'aile molle », « je suis purement sarkozyste », « je suis un grand gaulliste ». Attention ! Ce déferlement de considérations n'a rien à voir avec une profondeur d'un véritable débat d'idées ambitieux. Simplement, la bête dichotomie trouve ses adeptes. Pour la réaliser, il va de soi que tout est bon à prendre. L'essentiel est de montrer à quel côté de mon camp politique j'appartiens, fidèle à mon gentil patron et contre son méchant rival.

Avant, c'était l'UDF contre le RPR, puis lasse de ses défaites, et les giscardiens ayant oublié leur lointain chef, elle s'est démembrée. Il a donc fallu créer une rupture au sein du RPR. Mais même si les têtes d'affiche de 1995 sont hors-jeu, ils ont fait des petits. Si les valeurs et les « -ismes » employés varient, la constante reste la fracture interne qu'il faut maintenir coûte que coûte.