lundi, novembre 20, 2006

Hors format - 2, Nous sommes en 2012...

Nous sommes en 2012. Malgré un volontarisme jamais renié, le quinquennat de Nicolas Sarkozy s'est transformé en cinq années de cauchemar pour le président, élu de justesse en 2007 face à Ségolène Royal : les morceaux ne se sont jamais recollés avec les banlieues, la politique du président accroissant la fracture entre les habitants des cités et l'autorité de l'Etat ; les mesures de modernisation du marché du travail et des services publics ont entrainé des manifestations d'une ampleur supérieure à celles de 1995, et le traitement violent des évènements a fait chuter la popularité des dirigeants au plus bas ; les premiers ministres (Fillon, Devedjian, Borloo...) se sont succédés avec le même insuccès...

La droite est divisée : les gaullistes n'ont eu de cesse de faire feu sur les piètres résultats la politique libérale du président pour regagner de l'audience, et se sont trouvé un héros en la personne de Juppé. L'UMP n'est plus uni qu'en apparence. Le parti socialiste est lui aussi bien mal en point : les divisions sont apparues très vite après 2007 entre les partisans de Royal et ceux du premier secrétaire Strauss-Kahn. L'aile gauche du parti de Mélenchon et Emmanuelli a, elle, fait sécession, de cause de trop de divergences, et se sont ralliés au grand parti antilibéral constitué à gauche du PS sur les ruines du PCF, et dont les politiques de Sarkozy n'ont cessé de crédébiliser le discours. Après la mort de son père, Marine Le Pen a elle réussi brillamment à moderniser son parti et à le dédiaboliser : le FN controle ainsi une dizaine de villes de plus de 50.000 habitants.

Aux élections présidentielles, la gauche et la droite présentent deux candidats chacun : Strauss-Kahn et Royal, Juppé et Sarkozy, qui repart malgré tout. François Bayrou, fort de ses 15% en 2007 et de ses succès aux elections régionales et locales, se présente en acteur de premier plan. Les extrêmes se présentent eux en ordre uni : Clémentine Autain et Marine Le Pen en sont les championnes, avec une énorme audience du fait de la situation sociale critique.
A 20 heures, les résultats tombent : Sarkozy fait 13, Juppé 10, Bayrou 8, Royal 17, Strauss-Kahn 12, Autain 19, Le Pen, 21...

Impossible ? Ce n'est pourtant qu'une simple extrapolation de tendances observées. Qui vivra verra...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ou plutôt une radicalisation...

20 novembre, 2006 12:03  

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