mardi, novembre 21, 2006

Le saviez-vous ?

Le saviez-vous ? Nicolas Miguet sera candidat à l'élection présidentielle de 2007 !

Il se présente en tant président du RCF, Rassemblement des Contribuables Français, un nom de parti qui exclut de fait les jeunes, les retraités, les chômeurs, les mères au foyez, et toutes les autres parties de la population qui ne paient pas d'impôt direct. Un parti que l'on connait surtout grâce à ses nombreuses campagnes d'affichage sauvage dans les villes, avec une photo, celle de Nicolas Miguet, et un slogan Moins d'Impot, Gérer Utilement, l'Emploi pour Tous. Oui, c'est bien un acrostiche de son nom qui sert de slogan de campagne. Si Nicolas Sarkozy usait du même procédé, on n'ose imaginer ce que cela donnerait.
Faisons bref sur l'hurluberlu, car au fond il ne mérite pas qu'on s'apesantisse trop sur son triste cas : Nicolas Miguet est un journaliste et "homme d'affaires" connu pour avoir lancé de multiples périodiques financiers et économiques sur la Place de Paris, quasiment que des flops ; il a également lancé une offensive électorale sur le conseil d'administration d'Eurotunnel en tant que héraut de la cause des "petits porteurs". Il s'est également illustré par de multiples démêlés judiciaires dûs à des pratiques légalement douteuses, qui lui ont valu notamment une privation de droits civils de 5 ans.

Son programme ? Moins d'Etat, moins d'impots, et réduire la dette, et sauver la France. Une obsession ? La fiscalité qui pèse sur les "petits" et étouffe le pays. Démagogie ? Pas seulement. Ce néo-poujadisme s'accompagne égalment d'un égocentrisme exacerbé et d'une paranoïa pathologique : les "grands" veulent sa peau, et ne cessent de mener des complots contre lui. D'où les "effroyrables manipulations" du Conseil Constitutionnel pour l'empêcher de se présenter en 2002 qu'il dénonce en première page de son site internet. Se croire à ce point dangereux et important, victime des pires complots, un grand classique du syndrome messianique du chevalier blanc contre les forces obscures. Un adjectif pour qualifier ça ? Pathétique, tout simplement.

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour exister, quand on est un minable...