lundi, novembre 06, 2006

Le jour de la dette

Aujourd'hui, lundi 6 novembre 2006, l'État commence à emprunter pour assurer ses dépenses, et il le fera jusqu'au 31 décembre 2006. Puis, ça repartira pour un tour le 1er janvier 2007. L'an dernier, ce « jour de la dette » avait eu lieu un peu plus d'une semaine plus tôt. Faut-il alors penser qu'il y a un progrès ? Oui, peut-être, ou plus simplement, il est possible que l'État ait vendu un bijou de plus que l'année passée pour faire illusion.

Il n'est pas question de rembourser intégralement la dette, puisque l'État ne connait pas d'échéance. Néanmoins, le train actuel semble à peine ralenti. Encore, il n'est pas non plus d'actualité de faire un budget bénéficiaire, ni même à l'équilibre. Il suffit simplement de faire baisser le taux de déficit, par rapport au PIB, du budget sous le taux de croissance. Ainsi, dans un premier temps, la croissance de la dette serait maîtrisée. Viendrait un deuxième temps, où les différentes collectivités et institutions d'inspiration publique apureraient une bonne partie de leur situation financière.

Mais nous n'y sommes pas, c'est encore le temps des vaches prétendues grasses et les babyboomers profitent tant qu'ils peuvent de leur effet de masse pour manifester encore et réclamer toujours auprès d'une classe politique qui sait bien que c'est le nombre qui fait l'élection. Les classes creuses qui ont donc suivi celles de l'après-guerre n'auront d'autre possibilité que de s'échiner à combler le trou foré par leur avant-garde.