Le centre
Giscard disait que la France est un pays qui se gouverne au centre. Balladur estimait qu'un président, pour être élu, devait être centriste et pro-européen. Giscard en 74, Mitterrand en 88, Chirac en 95 et 2002 : nos trois derniers présidents ont apporté des preuves de ce théorème, malgré l'entorse de 1981, où une des deux parties de l'axiome ne se vérifie pas, Mitterrand s'étant fait élire à gauche (il gouverna au centre droit dès fin 82), mais avec les voix de la droite gaulliste.
Le président est ainsi un rassembleur, il dépasse les clivages politiques du pays, il les transcende : Mitterrand et Chirac, bien que se comportant souvent en chefs de clan politiques, surtout en période de cohabitation, n'ont pas été, dans l'exercice de leur charge, des porteurs d'idéologies circonscrites. Qui n'a jamais entendu dire que Mitterrand était de droite par ses origines et a mené une politique plus à droite que la droite une fois l'euphorie post-électorale passée ? Qui n'a pas été frappé des prises de position altermondialistes de Chirac et de certains positionnements jugés comme "radicaux-socialistes" par ses détracteurs en politique intérieure ?
Le coup d'Epinay, la stratégie par bloc, n'a jamais réellement fonctionné. Mitterrand, contrairement à ce qu'on croit, doit davantage sa victoire en 81 à Chirac et à la droite non-giscardienne qu'aux communistes qu'il aurait cherché à courtiser en rassemblant la gauche autour d'une ligne dure. La stratégie chiraquienne de 88 d'une droite dure, économiquement thatchérienne et sécuritairement pasquaïenne, a fait peur aux français, et Mitterrand en a habilement joué. Dès lors, Sarkozy a-t-il seulement une chance ? Ou devra-t-il nécessairement recentrer son discours. A voir, dès qu'on aura fini de parler de Ségolène...
Le président est ainsi un rassembleur, il dépasse les clivages politiques du pays, il les transcende : Mitterrand et Chirac, bien que se comportant souvent en chefs de clan politiques, surtout en période de cohabitation, n'ont pas été, dans l'exercice de leur charge, des porteurs d'idéologies circonscrites. Qui n'a jamais entendu dire que Mitterrand était de droite par ses origines et a mené une politique plus à droite que la droite une fois l'euphorie post-électorale passée ? Qui n'a pas été frappé des prises de position altermondialistes de Chirac et de certains positionnements jugés comme "radicaux-socialistes" par ses détracteurs en politique intérieure ?
Le coup d'Epinay, la stratégie par bloc, n'a jamais réellement fonctionné. Mitterrand, contrairement à ce qu'on croit, doit davantage sa victoire en 81 à Chirac et à la droite non-giscardienne qu'aux communistes qu'il aurait cherché à courtiser en rassemblant la gauche autour d'une ligne dure. La stratégie chiraquienne de 88 d'une droite dure, économiquement thatchérienne et sécuritairement pasquaïenne, a fait peur aux français, et Mitterrand en a habilement joué. Dès lors, Sarkozy a-t-il seulement une chance ? Ou devra-t-il nécessairement recentrer son discours. A voir, dès qu'on aura fini de parler de Ségolène...
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