lundi, novembre 13, 2006

Le communautarisme - segment 1

Qu'en sais-je ?

Une communauté a plusieurs manières de se définir : soit de façon géographique, par un secteur d'habitation ; soit sur une référence ethnique, religieuse ou culturelle, même si cette référence peut avoir en premier lieu une origine géographique. Le communautarisme, c'est envisager la société comme un ensemble de communautés, et la prendre en fonction de celles-ci.

Aux États-Unis, le système fonctionne ainsi à un degré très avancé, souvent institutionnalisé avec un instrument de démocratie : une communauté d'habitants, le village, élit son sheriff ; les parents d'élèves d'une école dirigent eux-mêmes l'établissement et l'orientation des activités et des programmes de leurs enfants. Les quotas viennent ensuite parfaire par le haut cette vision de la société.

En France, la République a établi, en vertu du principe monarchique « un roi, une foi, une loi », qu'une seule communauté pouvait être tolérée : la communauté nationale. Et cela vient du fondement de la France le 14 juillet 1790, jour de la Fédération (jour de construction auquel fait référence notre fête nationale, et non pas au 14 juillet 1789, jour de destruction). Ce jour-là, les provinces se sont réunies ensemble à Paris pour former un pays (qui se demande encore pourquoi Paris c'est la France et la France c'est Paris ?). Et de ce choix, vient par exemple la thèse de l'appartenance de l'Alsace à la France.

Ainsi donc, en France, toutes les communautés ont été effacées : celles des régions par la politique d'unification linguistique et celles religieuses par la non-reconnaissance par l'État d'une religion, lui, faisant foi en la laïcité. On voit clairement que la seule chose qui compte, c'est l'État, l'État-nation.