samedi, octobre 28, 2006

Le balancier

Depuis de nombreuses années, prospère en France un phénomène de défiance à l'égard du politique. On peut considérer qu'il débute en 1983, année où s'est brisée l'image d'une France se relevant de la crise faite miroitée par Mitterrand seulement deux ans auparavant. Ce phénomène s'est amplifié, élection après élection, pour obtenir ce que l'on sait le 21 avril 2002. Ce qui s'est passé ce jour-là est un bouleversement du système politique, inconsciemment voulu par le peuple français.

Au symbole de cette crise, il faudra en adosser un autre. Une autre élection marquera un jour la fin de cette pesante période. Quelle sera-t-elle ? Celle du 22 avril ? Possible, car cette élection marque la fin de l'ère ouverte par mai 68, le renouvellement complet de la classe politique et de ses idées, avec des candidats bien affirmés, aptes à entraîner de fortes mobilisations. Cependant, il faudrait plutôt envisager d'attendre la réélection en grande pompe du sortant, en 2012, qui indiquerait une approbation du quinquennat et la volonté de prolonger l'expérience entamée 5 ans avant, étouffant alors la suspiscion du politique sur ses capacités et ses possibilités.