dimanche, octobre 22, 2006

Frustrée

Le congrès extraordinaire du parti Radical de gauche vient de débouter la hussarde Christiane Taubira, elle ne pourra donc pas se présenter sous la bannière radicale à la présidentielle de 2007.

Tout tend à prouver que la seule chose qui intéresse Taubira c'est sa propre aura. En effet, malgré son appartenance au PRG, elle possède son propre parti : Walwari et y a toujours été. En revanche, en ce qui concerne la scène nationale, elle s'infiltre au gré des courants d'air. En 1993, élue pour la première fois député, elle vote la confiance à Balladur. Après de longues hésitations sur la meilleure carte à prendre ou à jouer, elle sort de sa manche en 2001 le vieux parti radical pour le ramener sur le devant de la scène en 2002 en se présentant elle-même à l'élection présidentielle.

Mais est-elle pour autant radicale ? Si l'on considère le terme comme adjectif, alors oui, mais si c'est en tant que notion... Enfin, peu importe, ce qui compte vraiment, c'est qu'elle a intégré un parti dont elle est la seule figure de proue. Elle peut ainsi développer ses idées et exposer ses visions de la France, de son histoire, de la nation. Elle hante les plateaux de télévision de ses revendications ethnicistes en se prévalant de combattre des préjugés tout en oubliant qu'elle ferait mieux de lutter contre les siens, qui l'amènent à s'imaginer qu'elle est par exemple considérée d'abord comme une descendante d'esclaves. Ce à quoi elle rétorque, sans que personne ne lui ait dit un quelconque mot à ce sujet, qu'elle a du sang de marrons qui coule dans ses veines. Ouf ! Elle s'est auto-remontée l'estime qu'elle avait de sa propre condition. La belle affaire que voilà ! Mais la plus belle illustration de ses vues date de 2002. Son meilleur slogan de campagne n'était-il pas : « la candidate de l'outre-mer » ? Un comble de se définir soi-même ainsi quand on compte représenter la totalité du peuple français.

Imbue d'elle-même (sur les 11 photos de la page d'accueil de son site internet, on trouve 1 photo de groupe où elle est présente mais, surtout, 10 portraits resserrés de sa personne), il est absolument certain qu'elle trouvera un subterfuge pour s'échapper d'ici là. Taubira ressortira d'un trou de souris mais arrivera quand même à remettre au premier plan sa représentation communautariste et victimisée de la société. Elle restera de toutes façons la candidate du comlexe d'infériorité.