mardi, octobre 24, 2006

Lourd

Le débat socialiste de ce soir fut encore plus insupportable que celui de la semaine dernière dans le sens où il est la caricature de la communication des politiques.

La molesse que les trois ont impulsé à chacune de leur prise de parole est à cela stupéfiante. C'était d'une lenteur ! Surtout que chaque réponse commence par un « avant d'expliquer pourquoi ... il me tient vraiment à cœur de dire que ... ». Que ça rend un débat poussif ! Et puis, quelle emphase ! Tout ce qui était évoqué avait pour caractéristique d'être « extrême ». Nous avons assisté à une véritable inflation verbale, tout comme émotionnelle. Car, que d'énervements feints ! On a contemplé dans ces énervements qu'ils ne vivent pas ce qu'ils disent. Aucun des trois n'a de force dans la parole. Tout est tué par une lenteur et une froideur dans la diction qui démontre que rien n'est spontané.

On notera encore la démagogie de DSK qui veut pour tous les jeunes un « patrimoine de départ » qui tomberait tout cuit, tel le poulet rôti... encore du plomb dans l'aile de l'esprit d'initiative. Néanmoins, elle n'égale pas celle de Fabius qui juge qu'avant de parler de quoi que ce soit concernant l'éducation il faut dire « les enseignants sont des gens formidables » mais qui rappelle aussi que « les jeunes sont magnifiques dans ce pays ». Royal se sera limitée à un aisément fumeux « le siècle actuel sera le siècle de l'intelligence ».

Que le prochain débat sera long ...