vendredi, septembre 15, 2006

La taca-taca-tac-tac-tique politique

La politique, ça n'est pas seulement la chose publique, les idées. La politique c'est aussi (principalement ?) la prise du pouvoir et sa conservation. Dans ce dernier cas, il ne faut pas croire que le contenu prime. Non, ce sont d'habiles manœuvres, des façons de dire et de faire.

L'exemple déjà donné est l'utilisation systématique du «les gens» qui donne à penser que le candidat est porté par une mouvement populaire profond, qu'il est l'étendard d'un phénomène de masse. Dès lors, cela suscite l'envie chez le quidam, être habituellement sociable voire grégaire, de faire partie d'un groupe, groupe qui a l'opportunité de gagner, point flatteur à l'évidence.

Mais il ne faut pas oublier les témoignages véridiques rapportés du terrain («j'ai rencontré ...», «j'étais hier à ... et j'y ai vu ...»), l'utilisation de la peur ou encore le fait de parler ou de s'habiller comme tout le monde... comme les gens. À ce propos, Besancenot en est l'archétype : le gentil petit postier de Neuilly... Mais, s'il gagnait, irait-il en survêt' aux sommets internationaux ?

Plus récemment, nous avons eu droit aux voyages à l'étranger, qui sont de fait une forme d'appel à l'autorité. En effet, l'ego du Français est flatté quand une personnalité nationale est reçue à l'étranger avec les honneurs. Et si elle l'est, c'est qu'elle le mérite. Les derniers à avoir employé cette technique sont : Nicolas en représentation à New-York (entrevu une demi-heure par Bush) ; Ségolène partie exposer son physique télégénique sous les projecteurs d'une émission italienne relayée par les JT français (n'oublions pas non plus sa campagne chilienne) ; ou l'éternel Jack (qui était aussi dans le convoi pour le Chili), parti tel les Rollings Stones faire une tournée triomphale, il est allé porter son vibrant message de paix aux pays du Moyen-Orient, Iran en tête.

Si ce ne sont pas des techniques de propagande alors c'est au moins de la manipulation, parfaitement orchestrée. D'autres appeleront ça de la communication mais, changer le nom des choses s'appelle le glissement sémantique, autre technique de propagande...