jeudi, septembre 14, 2006

Un nouveau front

Nous y voilà. Ce coup-ci, c'est clair. La menace est énoncée. La sentence est tombée. On va y passer. La France est la cible du GSPC.

À vrai dire, on l'attendait. Dans l'affrontement que mènent les terroristes islamistes contre tous ceux qui sont plus puissants qu'eux, la France allait forcément finir par devenir un objectif désigné. Il suffisait que les événements s'y prêtent pour que l'annonce soit percutante. Le cinquième anniversaire des attentats et la crise au Liban feront les circonstances. Mais pour ce qui est des raisons, c'est une question secondaire. Fumeuses, elles seront toutes évoquées pour tenter de justifier les actions à venir. Dans la guerre contre le terrorisme, un nouveau front vient d'être officiellement ouvert.

Et tout ceci sur fond de campagne électorale car, bien sûr, ça rajoute un peu de tension dramatique ; ça donne aux événements une tournure tragique : ça va arriver, le plus tard possible, mais toujours avant les élections. Alors quand ? Quand ? Peu importe ! La posture à adopter au grand jour est le stoïcisme, mais dans l'ombre, il nous faut dépecer ces groupes qui n'ont qu'un seul but : détruire, raser, ruiner. À nous de les détruire, de les écraser, de les liquider.