mardi, mai 22, 2007

À l'attaque

La campagne a commencé, et c'est l'exécutif qui s'est lancé le premier, fidèle au rythme imprimé par le Président (j'essaie de me faire à cette nouvelle appellation moi qui n'ai vraiment connu qu'une seule figure tutélaire) qui a lui même envie de s'impliquer, avec la fameuse passion de sa vie : l'action, qui est ici la campagne. Bref, onze ministres vont au combat. Pas Kouchner, bien sûr ! Il a toujours perdu alors, comme la règle est la suivante : tu pers, tu dégages, Bernard ne risque pas de se mouiller.

Cette conception d'avoir un gouvernement nommé par le Président qui reçoit aussi l'investiture du peuple par l'élection est une bonne chose. Mais elle met en danger l'ami Juppé, le protégé chiraquien retourne en terre bordelaise, terre d'échec pour Sarkozy. Ah Juppé, le « meilleur d'entre nous », dont la présence ne sied pas à tous les Français. Dimanche, chez Moati, il l'a pourtant prouvé en étant efficace, convaincant, badin aussi (oui oui). Bref, une vraie posture de présidentiable (dont il aura encore l'âge pour l'investiture dès 2012 à seulement 66 ans...) qui tranche avec l'équivoque portrait officiel dont il faudra rediscuter plus tard. Il prend en charge l'un des quelques grands dossiers qui en vaudront la peine face à l'Histoire et il apparaît comme capable, avec presque ce petit supplément d'âme qui en ferait un prédicateur.

C'est l'un des chantiers du siècle, il faut s'y atteler, au boulot !