samedi, mai 26, 2007

La mue de l'UDF (2)

Ce groupement politique prend donc, dès sa création, la forme de ses origines : être une marque ombrelle. Avant, c'était l'UDF qui couvrait les autres (UDF-CDS, UDF-PR, etc.), maintenant c'est le Modem. Un Modem qui recouvre, ironiquement, l'UDF (ou plus exactement la Nouvelle UDF) soit UDF-Modem, le parti représenté par Lepage soit Cap 21-Modem, ou encore Modem tout court pour les nouveaux de la société civile, culturelle ou sportive (comme il existait UDF tout court dès le temps de Giscard).

C'est donc à partir d'un bloc purifié qu'un nouvel alliage est maintenant forgé. « Tout change parce que rien ne change » nous dirait Jean-François Kahn.

En effet, la raison d'être de l'UDF était de créer un parti pour un homme entre deux grands courants. N'est-ce pas là le cas ? La structure première était celle d'une bannière commune ralliant diverses étiquettes. Est-ce autre chose qui se crée ? C'est donc une mue par un changement de nom (remarquez tout de même que la notion de démocratie reste présente dans le Modem comme elle l'était dans l'UDF), par un renouvellement des idées et des personnes, afin que dans le fond, cette politique se fasse sur la même trame.

C'est une fausse mue, et c'est donc peut-être la plus réussie.