mardi, mai 01, 2007

Ah ! Demain le débat !

C’est véritablement un moment attendu qui fait partie du rituel républicain de notre élection présidentielle. Le face à face, enfin ! Il accompagne la campagne et rythme l’entre-deux tours depuis 1974 et c’est tant mieux. Ce grand moment a donné lieu à de mémorables passes d’armes (1974 et 1988) et à quelques échanges peu retentissants (1981 et 1995) sans pour cela que le fond ne fasse défaut. En général, le niveau est élevé, c’est la forme qui lui donne tout son piquant.

Avec les deux candidats que l’on a là, on en attend effectivement beaucoup. Ils ont été choisis pour s’affronter et heureusement qu’ils n’y coupent pas. Loin de penser qu’il aurait pu être escamoté comme en 2002 (et d’ailleurs, les rétrospectives sur cette élection à situation exceptionnelle n’oublient jamais d’y faire référence, c’est dire que c’est le point culminant du combat), mais plutôt qu’il aurait pu disparaître en étant soldé par Royal comme avec les simulacres de la campagne socialiste.

Chacun des débats a vu émerger un gagnant. Pour sûr ! (Je les ai tous visionnés : p !) La victoire ou la défaite viennent peut-être autant des qualités artistiques des candidats que de leurs contextes psychologiques conséquents à leur propre situation inconsciente dans l’élection. « Ils » disent que le débat n’a que peu d’effet sur les votes… Dur de savoir si en effet le débat influence le vote ou si c’est lui qui le reflète. En tous cas, au soir de ce combat (pas de fine bouche, débattre ou combattre ne se ressemblent pas par hasard), on pourra désigner le vainqueur de dimanche soir.