mercredi, février 28, 2007

Trop beau

Surtout ne pas se voir trop beau, c'est le meilleur moyen de tout planter. Un bête constat, applicable pas seulement dans une stratégie de campagne présidentielle mais qui mérite d'être rappelé au moment où Bayrou, méprisé au début devient estimé, et où Sarkozy a de nouveau connu une période de suprématie.

Effectivement, c'est un grave péché d'orgueil qui ne trouve pas de rémission auprès de la sainte opinion. Sarkozy frôlait presque l'arrogance quand, au début de l'automne, Royal désarçonnait le PS par ses déclarations, et qu'il en moquait le contenu. Il s'en est vite remis pour se tenir au respect réglementaire du candidat Y. Mi-février, alors qu'il survolait les sondages, il n'a pas réitéré, brillant même par un retrait médiatique probablement calculé.

Maintenant, c'est donc à Bayrou de se méfier. Si véritablement il entre dans le saint, c'est sans euphorie ni emphase sous peine de perception prétentieuse et de condamnation à la représentation courante d'une mouvance.