vendredi, janvier 05, 2007

Le PC propulse son cadavre hors du Buffet

Place du Colonel-Fabien, ils ne sont plus beaucoup à arpenter les couloirs et à errer à la recherche d'une idée nouvelle. Ils sont quelques corps un peu perdus - comme leur cervelle -, esseulés qu'ils sont dans leur immeuble, monument témoin de la grande époque. Ils ont réussi à bombarder « la meilleure d'entre eux » à la candidature à la présidentielle et la chef c'est Marie-George : une femme.

Ça c'était une idée nouvelle ! Mettre une femme à la tête du parti. Eh oui, alors les socialos avec leur Ségo ils peuvent aller se rhabiller, les premiers c'est les cocos. Mais ça risque bien d'être chaud ! Selon la blonde aux cheveux courts (la vieille bien sûr, que l'on s'entende bien ! À ne pas confondre avec l'« autre femme »...), il y a de la place entre - pour faire simple - la gauche dure comme du pain rassis, insoluble avec le fonctionnement habituel, et la gauche molle comme du pain de mie, pénétrée s'il en est, pétrie en tout cas, de libéralisme.

Si cette candidature avait été sérieuse, il aurait fallu poser la question de son utilité. Mais Marie-George l'a tranché tout net : « ce n'est pas une énième candidature à gauche ». Dit par elle, avec une voix faiblissante, alors que le journaliste lui avait posé cette question : « pourquoi ce choix d'une déclaration un petit peu solennelle au Blanc-Mesnil dans votre commune ? » c'est assez cocasse. C'est soit de l'autopersuasion, soit un lapsus (en mettant aux yeux de tous quelque chose qu'elle voudrait cacher). Ça vient clarifier nos idées. Buffet est bien là pour donner une visibilité au corps mourant des conseillers municipaux communistes. Son argument exposé au journaliste est un aveu. Elle va au casse-pipe. Hue, au moins, en avait une lui.