lundi, octobre 02, 2006

Les affaires

Quelle exposition ! On peut pas dire qu'on n'y est pas habitué, c'est à chaque fois la même chose. Dès que se profile une élection présidentielle, c'est le grand déballage. Les collections de casseroles se posent, installées bien en vue, pour que les journalistes viennent faire leur marché sur les étalages.

Tout le monde y trouve son compte : les politiques à qui profitent les crimes, les amis-traîtres qui ont l'occasion de se venger, les honnêtes à qui rien ne peut être reproché, et toute la classe politique finalement. C'est le côté complètement romanesque de la vie de pouvoir qui se joue devant nos yeux, et que, en bons Français, nous aimons aussi.

Les affaires, c'est le piquant, le sulfureux. Que dire du champion toute catégorie, j'ai nommé François Mitterrand (si si ! contrairement à ce qui peut être dit) qui a multiplié au possible les épisodes suspects : l'attentat de l'Observatoire, les suicides de ses collaborateurs, le Rainbow Warrior, la fille cachée, les Irlandais de Vincennes, la francisque, les écoutes, pour les plus connues. Champion suivi d'un élève discipliné, Jacques Chirac, qui s'est surtout occupé du pécunier, mais pour tremper dans des dizaines et des dizaines de coups.

Clearstream, les diamants de Bokassa, le sang contaminé sont des exemples de ce qui sort régulièrement pour occuper les journalistes qui ne savent pas de quoi parler dans leurs chroniques. Et pour ce qui concerne cette campagne, la droite a fait des siennes au début de l'année, quand le choix du candidat était encore indécis, c'est maintenant au tour de la gauche. Comme si les affaires orientaient les votes !

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

au japon, même de nos jours, lorsque notre réputation est mise en doute, ou pire, que l'on est mis devant la faute accomplie, on se suicide pour laver son honneur et celui de son organisation... voilà en ce qui me concerne la véritable définition de "responsable mais pas coupable". de manière un peu moins extrême ici, on préfère parfois plutôt demander la démission de l'interessé, sans oublier de lui octroyer sa "paye de ministre" (sans jeu de mot) à vie. combien "d'affaires" auraient encore lieu si (tous partis et idéologies confondues) les élus ne pouvaient toucher que 1500 euros (avantages en nature et en numéraire confondus) en tout et pour tout, et renoncer à toutes rétributions extérieures, tout cumul de mandats, tout don (car assimilable à de la corruption)... et combien seraient encore candidats après cela? nicolas? ségolène? jean marie? humm, à mon avis il serait plus facile de compter ceux qui seraient encore candidats que ceux qui ne le seraient plus mais qui s'arrangeraient pour placer leurs pions à la tête de l'état...

06 décembre, 2006 12:27  

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