mardi, octobre 03, 2006

Le crépuscule d'un people

Jack Lang l'a annoncé ce soir sur TF1, il ne sera pas candidat à la candidature pour le Parti Socialiste. Il laisse le champ libre à Ségolène Royal, qui devrait sans trop de problèmes se débarasser des éléphants Strauss-Kahn et Fabius. Ce sont deux phénomènes médiatiques qui se relaient : le crépuscule de l'un prépare l'avènement de l'autre. Mais à y regarder de plus près, ils incarnent deux aspects extrêmement différents de la "starisation" du monde politique.

Jack Lang est un personnage hors-norme, plein de talent. On peut lui reprocher beaucoup de chose, mais nul ne met en doute ses réelles qualités dans les relations humaines, son humour, son sens de l'image qu'il dégage. C'est une sorte d'autodidacte, celui qui a compris bien avant les autres qu'on pouvait être un homme politique et une vedette des plateaux télés, une crème des soirées mondaines. Il s'est construit seulement par les multiples ressorts de son talent. N'oublions pas qu'avant d'être homme politique il était aussi avocat et comédien : il puise son talent de bête médiatique dans les métiers du spectacle de la société civile. C'est un bouffon qui s'assume, qui en joue ; c'est un créateur, un spontané.

Ségolène Royal est un pur produit du marketing politique : à force de plans médiatiques minitieusement étudiés par ses spin doctors, comme on les appelle aux Etats-Unis, on a réussi à enclencher une dynamique fondée sur du vent, à créer une image à partir d'un murmure, on a choisi l'emballage avant de déterminer quel serait le produit. Ségolène Royal n'a pas, il faut le dire, de talent particulier : ce n'est pas une grande oratrice comme l'est Fabius, elle est franchement médiocre en débat télévisé au contraire de Strauss-Kahn, elle n'a pas non plus le rayonnement culturel et télégénique de Lang. C'est dire s'ils ont du cravacher avant de décider comment en tirer quelque chose. Et c'était parti pour le grand business plan.

Lang le bien-aimé, l'ami de tous, la boite à idées perpetuelle, Lang le coloré, le vif, le feu-follet avec ses coups de génie et ses défauts grotesques laisse la place à une construction froide, abstraite, géométrique, scientifique. Changement d'époque...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Dude: How's the smut business Jackie?

Treehorn: I wouldn't know, Dude. I deal in publishing, entertainment, political advocacy, and...

Dude: Which one was Logjammin'?

Treehorn: Regrettably, it's true, standards have fallen in adult entertainment. It's video, Dude. Now that we're competing with the amateurs, we can't afford to invest that little extra in story, production value, feeling. People forget that the brain is the biggest erogenous zone...

Dude: On you, maybe.

http://whitewolf.htmlplanet.com/bigleb.html

03 octobre, 2006 14:18  

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