mercredi, janvier 31, 2007

On choisit pas ses amis...

Tout a déjà été dit sur les soutiens showbizesques de Sarkozy : on n'épiloguera donc pas sur Doc. Sevran le Gyneco en chef de l'Afrique, sur Johnny l'Helvetomane, sur Steevidesidéral. Non. Trop facile. On ne donne pas la garde pour une triplette de joueurs de fifre.
En apprenant il y a quelques jours, via Le Monde, qu'André Glucksmann, prenant sa plume et courage à deux mains et pour annoncer -quelle surprise ! et quelle audace !- le soutiendrait à présent (une nouvelle de la plus haute importance par ailleurs, on attend toujours de savoir pour qui vont se prononcer Thierry Becaro et Daniel Ducruet), Nicolas a du se réjouir. Voilà enfin quelqu'un pour réhausser quelque peu le Quotien Intellectuel moyen de l'aéropage de ses thuriféraires ! Voire de bientôt dépasser les 80 !

La bonne affaire ? Pas tant que ça ... Tout d'abord, rappelons qu'André Glucksmann appartient à cette génération des "nouveaux philosophes" (avec Bruckner, BHL et Finkielkraut entre autres) qui ont suscité un petit engouement fin 70-début 80 dans une France orpheline de Aron et Sartre. Cette génération est aujourd'hui embourbée dans des combats quichottesques, eux sont décrédibilisés par leur situation de philosophes qui s'engagent sur tout sans mettre le bout du cachemire en dehors de Saint-Germain-des-Près (quand on connaît le destin de Malraux...). Ils sont la risée du plus grand nombre, multiplient les bourdes, n'intéressent plus grand monde.

Glucksmann, le moins médiatique et télégénique (et pour cause...), n'en est pas moins le pire cadeau pour Sarko. Il s'est distingué en 2003 par son soutien à la guerre d'Irak, et son soutien mordicus de l'existence des armes de destruction massive dans l'arsenal de Saddam. Tout le monde peut se tromper ! Certes. Mais quel besoin avait-il d'accrocher un boulet de plus à la patte de son champion ? Qui n'a pas besoin de ça. Qui essaie comme il peut de troquer son atlantisme contre un patriotisme de circonstances. Il y a des jours où Nicolas doit finir par penser à la sentence battue en brèche de l'ancêtre de tous les Glucksmann, Jean-Paul Sartre : "L'enfer, c'est les autres"...

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

C'est un réel plaisir de lire ta plume acérée, cher F....!

05 février, 2007 06:49  
Anonymous Anonyme said...

....je suis bien d'accord avec KAT.

09 février, 2007 19:13  
Anonymous Anonyme said...

ll ne s'agit pas de daniel glucksmann, mais de andré glucksmann.
Le premier est candidat a l'election présidentielle a l'extreme de l'extreme gauche!
Tu ironises peut-etre =)

09 février, 2007 22:52  

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