lundi, janvier 29, 2007

Un "effet Chevènement" ?

Jean-Marie Le Pen a beau ironiser sur les 14% qu'on prédit à ce jour pour François Bayrou dans les sondages, en comparant ce pic actuel à celui équivalent enregistré par Jean-Pierre Chevènement au coeur de la campagne 2002, il y a un fossé énorme qui le sépare le breton du béarnais : François Bayrou a une chance, fût-elle minime de devenir président de la république en mai prochain, pour peu qu'il accède au 2ème tour, alors que Jean-Marie Le Pen n'accédera jamais à ce poste. Il semble bon de lui rappeler.

Si Ségolène continue à enchaîner les perles, comme c'est le cas depuis quelques semaines, si elle continue à refuser de parler de son programme, bref à se rendre de moins en moins crédible pour occuper "le job", le report des voix du PS ira majoritairement vers Bayrou, vu le fossé qui sépare aujourd'hui, et plus qu'avant, le PS du reste de la gauche. Alors, pourquoi pas ? Bayrou doit miser sur l'effet boule de neige des sondages hauts, les sondages hauts rendant sa candidature crédible et écartant petit à petit l'effet "vote utile", maintenir sa stratégie de rupture au centre et d'ouverture en s'affichant comme un troisième vote utile. Et surtout mettre en avant les nombreuses qualités qui le distinguent des deux autres : cultivé, riche en idées, courageux, provincial, authentiquement calme et mesuré.

Le ballon est dans ses mains, il lui revient de transformer l'essai que Lecanuet, Barre et Chevènement n'ont pas su convertir. Pour cela, il faudra que jamais la machine ne s'enraye et explose en plein vol, et maintenir la dynamique. Et si Mitterrand avait raison ? ...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ca monte... je pense que les journalistes seraient bien inspirés de le suivre pour un remake des "yeux dans les bleus", jusqu'a la finale...

Muscle ton jeu, François !

30 janvier, 2007 11:42  

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